RSS
RSS



 
Derniers sujets
» Krokmou, la malédiction ne lui a pas été favorable… (en cours)
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 16 Sep - 16:12 par Le Passeur

» Les nouveaux scénarios
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeJeu 22 Sep - 12:58 par Le Passeur

» Les contes
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeDim 28 Aoû - 9:56 par Le Passeur

» Les annexes
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 19 Aoû - 9:06 par Le Passeur

» LES GROUPES
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeMer 17 Aoû - 10:33 par Le Passeur

» Pour devenir partenaire... - Demande de partenariat
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeMer 12 Nov - 20:57 par Jefferson Madson

» Je suis désolée
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeDim 7 Sep - 18:07 par Mary Margaret Blanchard

»  IMPORTANT - L'avenir du forum
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 6 Sep - 17:33 par Jefferson Madson

» PAN ► Life is just a game, it's the same for people...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeJeu 4 Sep - 22:00 par Mister Gold

Sujets similaires
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 
 Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeJeu 2 Jan - 19:06

Comme un sentiment de jalousie


Je préférerais encore être gelé sur le champs que risquer de perdre mes membres un à un.

Le froid se faisait de plus en plus intense dans les contrées du Nord. Le château de glace n'avait jamais été aussi beau et imposant, pourtant son prince avait d'autres préoccupations. Il n'osait jamais se l'admettre mais la recherche de l'éternité pouvait être d'un ennui mortifère. Mais c'était pourtant ce qu'il désirait plus que tout. Il lui suffisait de regarder Jack, qui malgré ses cinquante ans passés, avait toujours la tête d'un adolescent. Il lui suffisait de contempler le visage de sa reine qui, malgré le temps filant, n'avait jamais souffert du moindre trait de vieillesse. Sa beauté semblait même cristallisée à jamais derrière un masque glacée. Le jeune Kay pouvait passer des heures à détailler sa peau immaculée et ses cheveux de neige alors qu'elle dormait encore dans son lit de fourrure blanche où elle avait bien voulu le convier. Son œil maudit ne trouvait aucun défaut à ce corps si subtilement parfait et, sans éprouver forcément un sentiment comme l'amour, sentiment qu'il avait perdu le jour où son cœur avait gelé, il ne la désirait pas moins et ne pouvait s'empêcher de rechercher le moment délectable où il sentait qu'elle était entièrement à lui. Et lorsqu'elle nourrissait un sentiment fort pour lui, il s'enfuyait chasser en forêt et revenait quelques heures ou quelques jours après pour savourer à nouveau sa présence.

Seulement, il avait depuis quelques temps la désagréable sensation qu'Elsa gardait ses distances avec beaucoup trop de rigueur, ce qui finissait par peser énormément sur son orgueil. Le prince sortit de ses draps froids, ouvrit la fenêtre pour, de son balcon, observer avec fascination le pâle éclat de la lune ronde et offrir sa nudité à ce monocle de pierre et à l'air froid de la nuit qui agitait les flocons dans le ciel et lui donnait l'impression qu'il ne dansait que pour lui. Son regard glissa de la déesse lunaire à la plus haute tour du palais où devait sans doute se terrer la Reine qui refusait de le recevoir. Le jeune homme soupira d'agacement à ce seul souvenir et, s'accoudant sur le rebord pour scruter les jardins gelés nourrit son cœur glacé de tant de fiel qu'on aurait presque crut qu'il était jaloux.

Peut être après tout gardait-elle le plus clair de son temps pour Jack et ainsi expérimentait les caresses d'un nouvel amant. Peut être même était-il assez expert lorsqu'il la touchait pour pouvoir la combler et lui faire oublier son enfant. Lui. Peut être encore soupirait-elle tellement dans ses bras qu'elle n'avait plus assez d'énergie pour lui. Kay contracta sa mâchoire tandis que la désagréable impression que son cœur finirait par s'embraser s'il continuait ainsi le saisit. Plus il y pensait, plus il trouvait sa mère, son amante, sa reine affreuse. Il lui semblait même qu'il la désirait davantage tout en la détestant plus. Il se redressa, et, probablement sous le poids de la colère de pouvoir être remplacé aussi facilement, par blessure d'orgueil, il s'habilla comme s'il s'apprêtait à partir et se couvrit de son manteau de fourrure grise. Se sentant doté de la force du loup, il se décida à forcer Elsa à le recevoir pour qu'elle s'explique, lui reprocher ouvertement qu'elle le délaissait. Il le ferait, au mépris de tout protocole et au risque de s'attirer les foudres de sa souveraine. Et c'est possédé par cette détermination cruelle qu'il se dirigea vers la tour, havre de présumée solitude de la Reine des Neiges.

« Mon seigneur, vous ne pouvez pas passer, l'arrêta un garde transis de froid planté devant les escaliers. La Reine ne veut...
- Recevoir aucune visite je sais, le coupa sèchement Kay sans cacher sa mauvaise humeur. Ou tout du moins que moi je ne suis pas autorisé à aller la voir.
- Alors vous comprenez que je ne peux pas vous laisser passer... »

Le prince, abandonnant toute résolution de mieux se comporter, se fit plus menaçant qu'il ne pouvait l'être et assuma pleinement sa réputation d'homme cruel. Ses yeux le fixèrent avec une méchanceté qu'on ne pourrait lui soupçonner au premier abord et les traits de son visage se durcirent tandis qu'il avançait avec sévérité vers le soldat.

« Ce sont les ordres, sire.
- Savez-vous à qui vous vous adressez mon ami ?
- Le prince. Et vous n'êtes pas mon souverain, répondit l'homme du Nord avec un élan de courage qui fit sourire Kay. »

Le jeune homme continua de se rapprocher du garde jusqu'à ce retrouver nez-à-nez avec lui. Son œil maudit, froid et menaçant le scruta en silence. Kay comprit qu'il ne serait pas difficile de faire céder le soldat en qui il lisait une grande peur et un tempérament enclin à la couardise. Il posa alors une main presque amicale sur l'épaule de ce dernier et, malgré un visage avenant, continua son discours d'un ton aussi glacial qu'un baiser de la Reine :

« Mais mon ami, tu es aussi un soldat au service du Royaume. Il y a de fortes chances que nous nous croisions sur le champs de bataille. Un accident est pourtant très vite arrivé en plein combat, tu ne trouves pas ? »

Le sourire du petit seigneur s'élargit en voyant couler une filet de transpiration sur le front du pauvre homme qui semblait en pleine lute intérieure.

« Mais Kay..., protesta-t-il.
- C'est Prince. Ne m'appelle plus jamais comme tu viens de le faire. Maintenant, laisse-moi passer, s'il te plaît.
- Et la Reine ?
- Crois-moi, la Reine sera le cadet de tes soucis si tu ne me laisses pas passer...
- Elle me gèlera.
- Je préférerais encore être gelé sur le champs que risquer de perdre mes membres un à un. Elle n'en saura rien de toute façon. J'en prends l'entière responsabilité.
- Bien... »

Vaincu, le garde s'écarta du passage et laissa le prince poursuivre son ascension vers les appartements royaux. « Pfff ! Rêve toujours. Comme si elle allait t'épargner. » pensa-t-il en passant à côté du soldat. En gravissant les marches, il ne décolérait pas. Il s'apprêtait à briser un des plus grands interdits qui régentait sa relation avec la souveraine : respecter son désir de solitude, ou tout du moins croire à ce prétexte et s'y plier sans aucune protestation. Il savait qu'il risquait même d'être puni pour cela. Mais il s'en fichait royalement, noyé par un océan de colère qui maltraiter son âme. Il ouvrit à grand fracas la porte de la chambre et se tint devant Elsa, les bras croisés avec un air dédaigneux propre à la fougue de sa jeunesse. Elle semblait surprise de le voir ici, et il crut l'espace d'un instant de voir comme de la peur d'être surprise en galante compagnie.

« Bonsoir Elsa , se contenta-t-il d'articuler doucement avec un ton aussi sec et froid qu'un blizzard, et plus que réprobateur. »

Son regard étudia la pièce à la recherche de l'amant éventuel de la Reine qui aurait pu se cacher quelque part en entendant du bruit pour lui faire regretter d'avoir osé le reléguer au rang de figurant dans cette histoire. La colère et le froid du vent qu'il avait apprivoisé sur le balcon lui donnaient un teint blême et sévère.




Dernière édition par Kay Eisenkalt le Sam 4 Jan - 18:47, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 0:37

Comme un sentiment de jalousie


Mais que toi, de ton plein gré, trahisse ma confiance...

Si seulement Kay avait un petit peu reniflé l’atmosphère, si il avait fait un peu attention aux pressions et à la température… il aurait sans aucun doute remarquer que c’était le dernier moment pour venir déranger la reine. Exiger un moment de solitude devrait évidemment suffire pour qu’une reine l’obtienne mais si en plus toute l’atmosphère autour d’elle l’annonce, se risquer à la déranger devenait une vraie mission suicidaire. Certes cela faisait quelque temps qu’Elsa dormait souvent seule mais c’était surtout parce qu’elle était de plus en plus victime de cauchemars terribles. Ca, reines ou paysannes sont toutes de même rang devant les cauchemars.

Et c’était exactement ce à quoi elle était en proie l’instant précédant l’arrivée du jeune homme dans ses appartements. Allongée dans une de ses innombrables nuisettes de taffetas blanc, ayant repoussé les draps qui lui tenaient trop chaud, elle gémissait. D’angoisse ? De douleur ? De chagrin ? Elle-même semblait perdue au sein de son propre cauchemar… Entre le rire et la voix perçante de Rumple qui lui proposait des paris et des accords plus tentants mais plus dangereux les uns que les autres, les souvenirs des cris de douleurs de Claus qui lui revenaient distordus et amplifiés, la fragilité de la fidélité de Kay car au fond de quoi dépendait-elle ? D’un bout de verre logé aléatoirement dans son organisme. Il y avait plus solide comme preuve d’amour et de fidélité. Mais  toutes ces douleurs séparément étaient gérables pour la reine des neiges. Elle avait le recul et ce qu’on pourrait appeler le talent de loger ses tracas si terribles soient-ils dans différents cases de son esprit, réussissant à peu près à les oublier lorsque certains devenaient plus urgents que d’autres.

Mais le monde des rêves baissait toutes les gardes et elle pouvait jusqu’à perdre toute capacité à garder le contrôle sur ses frayeurs et sur ce qu’elle ressentait… et donc sur ce qui l’entourait et qui se laissait influencer par ses humeurs. Mais elle dormait si peu ses derniers temps que si à l’habitude les premiers cauchemars réellement douloureux suffisaient à la réveiller, aujourd’hui, elle dormait comme une souche et c’était plutôt le microcosme dans sa chambre qui se réveillait ! Des nuages noirs venaient de se former sur le plafond assez haut de sa chambre et il allait jusqu’à neiger sur le lit à baldaquins pour peu que des larmes déjà presque glacées roulaient sur ses joues.

Vu de l’intérieur, il n’était donc pas étonnant qu’elle veuille s’isoler. Elle était reine, cela devait pour le moins apporter le bénéfice de choisir quand voir des gens et quand ne pas en voir mais même cela semblait être trop en demander à son peuple… ou plus précisément : à son amant. Heureusement, une vague soudaine de nausée l’arracha à son sommeil et aux images terribles qui lui étaient imposées par celui-ci. Elle s’arracha alors immédiatement à son lit et fuit sur le balcon, s’y accrochant et y tombant à genoux, à cour d’air et à court de souffle. Si Rumple l’avait vue, il aurait bien rit ce sale petit gobelin. A genoux dans la neige, Elsa releva le visage et recueillit sur ses joues et ses paupières les doux baisers de l’élément dont elle était mère. Grâce à lui, les larmes passaient inaperçues entre les flocons fondus. C’était toujours étrange pour elle de constater comme elle se sentait humaine dans ces moments de douleurs et d’incompréhension, c’était peut-être cela à la fois le malheur et le bonheur des hommes dit « normaux » : leur absence totale de compréhension et surtout d’influence sur ce qui les entoure ainsi que leur facilité à accepter une situation de soumission font partie de leurs plus grandes qualités.

C’est perdue dans ces pensées et pendant qu’elle se relevait lentement pour revenir vers son lieu de repos qu’elle fut interrompue, prise au dépourvu même, par son enfant adoptif devenu depuis un certain temps à présent son amant. Si Kay avait cru reconnaître de la peur dans ses yeux, il n’était pas loin d’une forme de vérité. En effet, c’était une sorte d’horreur qui se dessinait dans ses yeux. Voir ce jeune homme, unique – ou presque – objet de son affection, débouler dans ses appartements, violant toutes les lois qu’elle lui avait si soigneusement inculqués, avec ce regard méfiant et fouineur… c’était comme lui arracher la canne sur laquelle, elle s’appuyait de tout son poids. Pour peu, la chute eut été physique. Mais au lieu de tomber, elle se redressa, s’enfermant dans une armure de glace. Un geste bref et fluide fit disparaitre les nuages noirs au plafond et elle le toisa un moment avant de répondre simple :

« Kay. »

Elle laissa glisser un moment alors qu’elle observait très soigneusement le regard du jeune homme parcourant la pièce. Elle réfléchissait vite, essayant de sortir des méandres des cauchemars dont les résidus se cramponnaient encore à elle et essayaient de la tirer vers cet état de désespoir qu’elle avait ressenti comme une chute libre quelques instants plus tôt. Mais pire que froideur, c’est avec une lassitude digne du pire ennui, qu’elle reprit la parole :

« Qui cherches-tu ? Ce n’est visiblement pas moi que tu es venu voir : ton regard cherche quelqu’un d’autre. »

Sans attendre de réponse, elle lui tourna le dos et remonta sur son balcon, posant ses mains sur la rambarde. Elle parcourut son royaume du regard. D’une voix à nouveau ferme et glaciale, elle lança devant elle tout en sachant que Kay l’entendait parfaitement :

« Que mes gardes soient assez imbéciles et assez ingrats pour ne pas me respecter et te laisser te comporter comme le dernier des paysans est une chose… mais que toi, de ton plein gré, trahisse ma confiance pour venir satisfaire ta curiosité méfiante et ruiner des instants de méditations et de solitude pour moi solennels… ça… Je ne peux pas le concevoir. »

Se tournant vers lui, elle le transperça de son regard enneigé.

« Je ne peux pas croire que la méfiance que j’ai entendue était bien dans ta voix, que le mépris que j’ai vu était bien dans ton regard, je ne peux pas le croire. Pas toi. »

Il n’y avait rien de plaintif dans sa voix et néanmoins, la douleur était là, minime mais présente. Elle ne se plaignait ni se lamentait sur cette chose qui ne venait d’arriver. Elle était seulement abasourdie par cette situation et ne voulait pas l’accepter. Et ce qu’elle ne disait pas mais ce qu’elle ressentait, c’était évidemment que ce n’était pas « rien que ça », Kay était seulement la goutte qui faisait déborder le vase.

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 1:27

Comme un sentiment de jalousie


Où est-il, Elsa ?

Elsa se tenait bien droite assise sur son lit comme si elle l'attendait. Bien que ce ne fut que le lieu où elle dormait et semblait recevoir éventuellement d'autres hommes que lui, on aurait dit qu'elle siégeait sur son trône tant sa posture était majestueuse. La femme rayonnait d'une aura royale qui ne cessait de fasciner le jeune homme. Kay ne se démonta pas pour autant et resta sur place, son regard perçant cherchant une trace de l'amant malvenu qui se serait aventuré là où il n'aurait du. Bien entendu, elle n'était pas enchantée de découvrir qu'il lui avait désobéi et semblait presque regretter de l'avoir trop choyé dans sa jeunesse, mais elle ne lui infligea aucun châtiment auquel il s'était préparé à résister. Aucun blizzard ne vint lui entailler le visage ou le sortir de force de la chambre. Elsa se contenta de le réprimander avec une froideur et une déception pire que des coups tant le ton de sa voix aurait pu fendre le cœur de plus d'un amant. Le prince ne se laissa pas pour autant désabuser. La seule chose qui le peinait réellement était la déception qu'il percevait chez sa mère mais ce qui le tiraillait davantage restait le fait d'être tombé en disgrâce, détrôné par une bonhomme de glace. Elle alla même plus loin en niant ouvertement la présence d'une autre personne auprès d'elle bien qu'on eut pu très bien croire aussi qu'elle l'avouait ouvertement dans le but de faire souffrir lorsque ses lèvres glacées prononcèrent : « Qui cherches-tu ? Ce n'est visiblement pas moi que tu es venu voir : ton regard cherche autre chose. »

Le cœur du garçon fit un bond dans sa poitrine. Et il détailla davantage chaque recoin de la pièce, prenant les paroles de la femme comme un aveu. Il ne trouvait toujours rien. Il s'approcha du lit, mais Elsa le quitta prestement pour rejoindre son balcon d’où elle pouvait voir une bonne partie de son royaume. Il l'écouta avec attention mais sa colère ne s'apaisait pas ou plutôt il la sentait décliner et se torturait l'esprit pour ne la laisser l'attendrir. Elle se retourna et le fusilla de son regard de glace qui le fit frémir mais ne lui fit pas perdre de sa fierté. Il ne prêta pas pour autant davantage attention à sa souveraine et finit de faire le tour de la chambre sans trouver la moindre trace de Jack. Lui vint alors l'idée qu'il se cachait sur le balcon et que son amante le protégeait en s'interposant. Il se pressa donc par cette ouverture sur le monde mais dut se résigner à l'échec de sa trouvaille. Il devait s'être enfuit par les toits ou par les airs sur son espèce de bâton. Kay grogna en scrutant le vaste royaume :

« Où est-il, Elsa ? »

Son cœur finissait de vomir les derniers relents du feu qui l'avait excité juste auparavant et que ceux qui ne le connaissait pas bien aurait qualifié de jalousie. Son œil maudit croisa celui de la Reine et il ne vit aucune trace de son méfait dans sa conscience, juste comme un colère qu'il lui ait désobéi. Son organe dérailla une nouvelle fois en fracassant ses côtes, le faisant toussoter sous le poids de ce flots de sentiments qu'il ne savait pas ressentir comme les autres. Il frappa du poing le rebord du balcon qui traversa alors la glace sous la violence du cou, et ce qui était couleur argent se perla de son propre sang.

« Où est-il ? répéta-t-il sans se préoccuper de l'état de sa main, trop occupé à fixer la belle. »

Mieux valait pour l'opportun qui croyait pouvoir forniquer avec la Reine qu'il ne soit pas dans les parages après tout...


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 2:11

Comme un sentiment de jalousie


Prends tes affaires et va-t-en.

Cette situation était parfaitement absurde : ce long silence, cette haine dans son regard dans son regard. Pourquoi ? Et surtout, pourquoi maintenant ? Elle était épuisée, tant par le corps que par l’esprit et la question de son enfant ne réussit qu’à lui couper le souffle. Malgré elle et l’apparente froideur qu’elle voulait démontrer, elle ne put dissimuler son choc. Et comme pour confirmer qu’elle avait bien entendu, il se permit de répéter sa question pour montrer son impatience.

« Où est-il ? »

Un instant encore, elle scruta le regard de celui qu’elle avait élevé si longtemps comme pour espérer y voir une lueur d’humour, seulement le moindre signe disant qu’il se moquait d’elle mais rien. Qu’est-ce qui avait bien pu lui prendre pour qu’il agisse ainsi ? Elsa avait déchaîné des blizzards, des couteaux de glaces pour moins que ça et le voilà, à l’accuser à tort en enfreignant ses décrets sans même sembler être conscient de son erreur ! Le regard de la reine trahissait cette déception terrible, ce sentiment d’échec lui remontant dans la gorge. L’échec de cette éducation qu’elle s’était appliquée et épuisée à lui transmettre. Elle resta un moment dans le silence, méditant sa réponse qui étant bien plus le choix d’une sanction qu’une simple réponse à une question.

« Tu crois que j’ai des comptes à te rendre ? Que quand je demande à être seul, tu es exempt de cet ordre ? Que si quelqu’un vient dans mes appartements, je dois venir t’en faire un compte-rendu ? Je ne sais pas qui tu cherches Kay, mais si il était ici, c’était pour une bonne cause et je n’aurais eu aucune raison de m’en cacher ou de m’en sentir coupable. Et si cette personne n’était pas ici, tu t’es simplement rendu ridicule et brisé la main. »

Si elle ne le montrait pas, elle n’avait pas raté le moindre mouvement du jeune homme, le ratage d’un battement qui l’avait fait tousser, sa main dont elle aurait pu reconnaître l’odeur du sang à des kilomètres. Evidemment qu’elle n’avait qu’une envie c’était de bander sa main, le serrer contre elle, le rassurer, le convaincre qu’il n’y avait personne, qu’il avait été bête et jaloux et qu’elle est toute à lui, rien qu’à lui… qu’elle aimait peut-être même, un peu, enfin… à sa manière. Mais rien de tout cela n’était évidemment possible. Non seulement parce qu’une reine ne dévoile pas avec si peu de gêne ses sentiments pour un homme, même son plus fidèle compagnon, qu’elle ne s’épanche pas librement si elle ne veut pas perdre toute estime de ses sujets. Avoir été appelée si longtemps la « Reine Vierge » n’aidant pas. Mais également parce qu’il ne l’aimerait – enfin ne l’admirerait – pas si elle était si faible, il perdrait le peu de respect qui jusque- là lui restait pour elle. Alors, comme seule solution et contre toute volonté de son cœur, elle fut aussi cruelle qu’elle pouvait l’être (avec lui), dans la pure froideur, la déception et le silence.

« Prends tes affaires et va-t-en. »

Sachant que ces mots n’étaient absolument pas clairs et qu’ils pouvaient être terriblement lourds de sens, Elsa attendit quelques instants. A la fois pour qu’il pose la question du « pourquoi » et surtout du « où » mais surtout pour avoir le temps d’elle-même décider ce qu’elle voulait. Si elle voulait qu’il parte quelques jours à la chasse pour qu’elle trouve la tranquillité et le repos. Ou si elle venait de décider comme ça, à l’instant, qu’il n’avait plus rien à faire dans son palais de glace et qu’il devait à présent quitter les lieux.

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 3:25

Comme un sentiment de jalousie


Où dois-je aller pour satisfaire le bon vouloir de sa Majesté ?

Plus le temps passait et le silence pensant, cruel qui s'imposait entre eux rendait la situation insupportable. Kay entendait les battements de son cœur qui lui donnaient plus l'impression d'un raclement de ferraille plutôt qu'un muscle en pleine santé. Au fur et à mesure qu'il regardait sa reine, fière, froide, dure, fidèle à elle-même, il lui semblait réaliser qu'il se fourvoyait ou tout du moins qu'il se trouvait là où il ne devrait pas être. Un enfant avait-il le droit de déranger les soupirs de sa mère par pur égoïsme et par caprice malsain ? Un amant pouvait-il accuser ouvertement au beau milieu de la nuit sa compagne d'avoir voulu s'unir à un autre que lui ? Un prince ne devait-il pas prendre sur lui et rester respectueux envers sa souveraine surtout si elle lui avait donné tout ce qu'il avait jusqu'alors ? Elsa répliqua la première d'un ton toujours aussi froid mais devenu cette fois-ci presque sentencieux : « Tu crois que j’ai des comptes à te rendre ? Que quand je demande à être seul, tu es exempt de cet ordre ? Que si quelqu’un vient dans mes appartements, je dois venir t’en faire un compte-rendu ? Je ne sais pas qui tu cherches Kay, mais si il était ici, c’était pour une bonne cause et je n’aurais eu aucune raison de m’en cacher ou de m’en sentir coupable. Et si cette personne n’était pas ici, tu t’es simplement rendu ridicule et brisé la main.  »

« Ridicule… » Le jeune homme baissa les yeux malgré sa colère qu'il rumina intérieurement. Alors qu'un homme normal se serait contenté de pleurer ou d'exposer clairement ce qu'il ressentait, Kay demeurait tout bonnement incapable pour l'une ou l'autre option. Il contempla alors sur le sol glacé et sur ses bottes le sang qui s'écoulait silencieusement de sa main. Il n'en ressentait quasiment aucune douleur, un léger picotement à la rigueur. Par réflexe, et bien que la reine continuait de parler, il porta sa plaie à ses lèvres pour aspirer le liquide rouge et chaud qui s'en écoulait. Il fut même surpris qu'une chose à l'exception de la nourriture servie pour ses repas au château qu'il prenait seul ces derniers temps puissent ne pas être froid. Comme un enfant qu'on gronderait, il remâchait sa frustration et tout son ressentiment dû à cette impression de trahison qui, lui semblait-il, lui remuait les entrailles, au rythme des sussions qu'il exerçait pour cesser de tâcher les appartements royaux.

« Prends tes affaires et va-t-en, conclut sèchement la souveraine. »

À ces mots, le prince étouffa un hoquet et redressa la tête pour y déceler le moindre indice sur le visage de la femme et décrypter le sens de ses propos. Il laissa retomber aussitôt mollement son bras le long de son corps et demeura interdit à l'annonce de la sentence. Se pouvait-il qu'elle le chasse du château et même du royaume réduisant à néant ses ambitions de siéger au côté de celle qu'il admirait le plus en ce monde ? Ou alors voulait-elle juste qu'il s'absentât quelque temps pour chasser et lui laisser le temps de se calmer. Cette solution lui convenait parfaitement, mais le doute qu'il puisse s'agir d'un bannissement étant trop fort, il ne put se résigner à partir sans au moins avoir plaider sa cause. Il inspira profondément, tentant de se calmer comme elle le lui avait appris lorsqu'il était petit et qu'un cauchemar l'avait ébranlé. Son souffle s'apaisa légèrement et les images fantasmées d'Elsa et de Jack en train de se couvrir de caresses et de baisers qui torturait son imaginaire s'estompèrent un peu. Il essaya alors de se remémorer tout ce qu'elle avait pu lui dire pour lui répondre en tout point avec la même franchise qui avait fait de lui son favori : « Je... Je... » Mais les mots étaient plus durs à trouver face à sa fierté ébranlée. Il lui semblait que s'expliquer voire s'excuser lui serait impossible. Aussi, le froid se réinstalla autour de son cœur et dans sa voix

« Je... Mais... Vous avez raison, Majesté, vous n'avez pas de compte à me rendre, céda-t-il en tournant les talons pour ressortir par où il était entré tout aussi torturé mais pas par la même sensation. »

L'échec pesait sur ses épaules et il ne put s'empêcher d'éprouver de la honte d'avoir été rejeté voire du dégoût. Il expérimentait alors un nouvel arôme de la colère : l'amertume. Il souffrait d'avoir été ainsi rappelé à son rang inférieur. Il n'en avait fait qu'à sa tête, comme chaque fois que cela concernait Elsa. Il rouvrit la grande porte et s'apprêta à la franchir quand il se rendit compte qu'il ne pourrait pas supporter d'avoir pris la fuite ainsi. Il préférait encore être changé en statut de glace que de fuir à ses responsabilités comme le garde qu'il avait si facilement entourloupé. Il inspira profondément pour se redonner du courage et se retourna lentement et regarda avec un sévérité malvenue sa souveraine, preuve de sa difficulté à gérer ce genre d'affaire par rapport à l'art de la guerre. Il lâcha finalement l'aveu d'une impulsion du cœur qu'il ne comprenait pas et qu'on appelait jalousie :

« Je cherchais Jack, commença-t-il en pinçant les lèvres avant de poursuivre avec davantage d'ardeur, et quand je l'aurais trouvé je lui ferai regretter l'affront qui m'a été fait. »

À cette simple idée, les images affluèrent à nouveau en masse. Kay secoua la tête et grimaçant en se pensant trahi, se ferma et conclut avec rancœur : « Où dois-je aller pour satisfaire le bon vouloir de sa Majesté ? » Il baissa ses yeux brûlant de fièvre sur le tapis immaculée jusqu'à ce que sa présence ne vînt le souiller.


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 4:56

Comme un sentiment de jalousie


Ton front est brûlant Kay.

Elle le blessait, elle le voyait bien mais lui ? Calculait-il ces tremblements ? Savait-il que chacune de ses faiblesses étaient autant d’appels à la tendresse de la souveraine ? C’était là bien un des grands désespoirs d’Elsa au sein de sa relation avec Kay. Ils ne se comprenaient pas car ils ne fonctionnaient pas de la même façon : leurs preuves de ce que l’une appellerait amour et que l’autre appellerait loyauté variaient comme varient les formes d’amour et de loyauté. Lui en voulait-elle, sincèrement, de cette jalousie ? Au fond, ce n’était qu’une toute première vraie preuve d’amour, la jalousie en étant tout simplement une des tares. Et si l’envie était bien sûr de se lancer à son cou et de dire « Tu es jaloux ! Donc tu m’aimes ? », elle savait qu’il ne comprendrait pas et qu’il y aurait beaucoup de chance qu’il aille jusqu’à la repousser dans cet élan.

On dit que l’amour est une question de ‘timing’ et comme cela est vrai. Il aurait attendu quelques heures pour faire son esclandre, Elsa l’aurait fait envoyer et il aurait tout de suite été rassuré sur sa soi-disant mise à l’écart. Il s’y serait pris, au contraire, un peu plus tôt et elle ne se serait pas endormie, n’aurait pas fait ces cauchemars et aurait sans doute été bien plus calme à l’arrivée du jeune garçon. Mais avec des ‘si’ on peut refaire le monde et c’était là bien la dernière chose qu’elle voulait faire. Rester immobile à réfléchir la rendait nerveuse et elle n’avait plus qu’une envie c’était de reprendre vie. Et pourtant quand il s’étouffa à ses mots, un élan l’avait de nouveau irrésistiblement poussée vers lui. Ce cœur, ce pauvre cœur si fragile dont il fallait prendre soin, était mis à bien rude épreuve. Pour ne rien faire qui aurait pu la compromettre, elle préféra continuer à rester figée et ce ne fut que lorsqu’il tourna les talons qu’elle se détourna. Elle alla s’appuyer sur sa coiffeuse, les deux mains à plats sur la tablette, le souffle se voulant moins court qu’il ne l’était. Pourquoi se mettait-elle dans un état pareil ? Que venait-elle au fond de dire ? Qu’allait-il faire ? Partir, comme ça ? D’ici demain ?

Mais si elle s’était crue seule, ce ne fut pas pour très longtemps car elle sentit bientôt le retour de la présence du jeune prince qui se confirma par un « je… » hésitant, répété quelques fois. Poursuivant de plus en plus malgré elle son jeu de froideur, elle le laissa hésiter, d’essayer de se rattraper. Quand il réussit enfin à articuler une phrase, elle joua l’occupée et chercha des rubans dans sa cuisinière, finalement e, elle n’en sortit qu’une bande de tissu de pharmacie.

« Je... Mais... Vous avez raison, Majesté, vous n'avez pas de compte à me rendre » céda-t-il en tournant les talons pour ressortir par où il était entré tout aussi torturé mais pas par la même sensation.

Ce n’étaient peut-être pas des excuses en bonnes et dues formes comme on a tendance à les exagérer dans la tradition, mais c’était simple et amical, d’une franchise et presque d’une amitié. Au bout de quelques instants, elle se retourna, voulant le voir, le regarder dans les yeux pour au moins y voir si il regrettait. Le toisant, elle se tut un moment et le vit tourner les talons en silence alors que dans sa main, elle tenait toujours le bandage pour prendre soin de sa main. Finalement, il changea d’avis : décidément ce jeune homme était plein de surprise, ou alors décidément décidé à l’épuiser ce soir. Elle le regarda revenir et écouta patiemment sa réelle explication de son comportement.

« Je cherchais Jack et quand je l'aurais trouvé je lui ferai regretter l'affront qui m'a été fait. »

C’était vraiment et seulement cela alors ? Il avait peur d’être remplacé par ce pauvre Jack sur son bâton. Certes, elle avait beaucoup de tendresse pour l’homme glaçon mais sa relation avec son pareil n’avait rien avoir avec celle qu’elle avait avec Kay. Elle avait été remplie de tendresse dès le premier regard et n’avait jamais cessé de vouloir son bien et ensuite, quand il y eut cette espèce d’union c’est devenu « eux », leur bien être… L’aimait-elle ? Dans la mesure où il était le seul être avec lequel elle entretenait un lien durable et sans lequel elle n’imaginait plus vraiment sa vie. Et voici que celui-ci ouvrait une nouvelle porte dans cette relation. Pour changer de ses frayeurs de la journée, elle sentit une douce chaleur se répandre dans sa poitrine.

« Où dois-je aller pour satisfaire le bon vouloir de sa Majesté ? »

D’une manière quelque peu mécanique mais un léger sourire dessiné dans les yeux, elle se mit à bander la main blessée du jeune homme avec la bande qu’elle tenait à la main depuis quelques minutes. Consciencieuse dans ses soins, elle ne faisait pas vraiment attention à ce qu’il disait et ne semblait pas trouver très urgente de lui répondre. Elle fit un petit nœud pour que ça tienne et releva le visage pour ce visage suant et encore toujours dans une tension, une inquiétude, une abîme même pensait-elle deviner mais peut être exagérait-elle le désespoir dans lequel elle l’imaginait si jamais il arrivait qu’il se retrouve expulsé.  D’une main maternelle, car cela lui semblait la seule possibilité pour qu’ils sortent tous deux indemnes de cette situation, elle passa sur son front, tendre et ferme.

« J’ai l’impression que tu es souffrant. Ton front est brûlant Kay. Depuis quand n’as-tu pas dormi, mangé ? »

Retirant sa main et redevenant un peu plus ferme dans le ton de sa voix, elle garda les yeux plongés dans les siens, le regard endurci.  

« Commençons par te soigner, on verra bien ce qu’on fait de toi. »

Elle le fit assoir sur le lit. Parfois, elle oubliait qu’il pouvait tomber malade et pourtant, c’était exactement ce dont elle avait le plus peur : le perdre à cause d’un mal, d’une épidémie,… d’une bêtise en somme : ce qui lui faisais le moins.

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 14:24

Comme un sentiment de jalousie


Je vais bien...

Alors qu'il s'évertuait à s'expliquer, se justifier en vain tant son satané orgueil lui interdisait de simplement passer l'éponge et de reconnaître ne serait-ce que l'éventualité qu'il ait pu avoir tort, Elsa gardait cette attitude impassible qui faisait d'elle une grande souveraine. Et c'était sans doute ce qu'il admirait le plus chez elle : sa force de caractère et sa noblesse presque vaniteuse en toute circonstance. Son port de tête altier aurait pu soutenir la plus lourde des couronnes sans qu'elle ne s'en plaignit ou que le diadème soit placé de travers. Et, en admirant la reine, le jeune homme se félicitait lui-même d'en être l'unique prince. Seulement, maintenant il y avait Jack et... Kay cligna plusieurs fois des yeux pour chasser les insoutenables visions. De son côté, la jeune femme ne cessait de farfouiller dans ses tiroirs avec une grâce qui lui donnait l'envie de couvrir de baisers la courbe entre ses hanches et ses seins. Mais, il ne devait pas céder. Il s'irritait même qu'elle pût l'ignorer aussi ouvertement. Il lui semblait que ses mots maladroits se perdaient dans un désert de glace pour se mourir dans l'écho du froid vent du Nord. Avait-il perdu sa voix pour qu'elle ne l'écouta pas avec plus d'attention ? Il continuait pourtant de chercher une explication à son attitude. Jack c'était lui le responsable, pas lui. Pendant qu'il luttait contre le flux de pensées qui l'assaillait de toute part, il ne remarqua même pas qu'Elsa avait subtilement changé d'attitude vis-à-vis de lui. Lorsqu'elle laissait promener ses mains dans les meubles de sa chambre ce n'était pas par pure coquetterie. Elle était en réalité revenue avec une large bande de tissu blanc qu'elle enroula autour de la blessure. Kay se laissa faire sans protester. Il était même déterminé à se retirer pour savourer une amère sérénité auprès de son loup et de son étalon lors d'une longue partie de chasse qu'il espérait durait des jours. Fuir une crise qui le dépassait et qui, sans forcément l'effrayer, le couvrait de doute sur l'avenir. C'est pourquoi, il avait dit les lèvres tremblantes : « Où dois-je aller pour satisfaire le bon vouloir de sa Majesté ?  » Des mots presque chargés du fiel qui envenimait ses veines...

Il sentait ses jambes lourdes et étrangement il lui semblait que le froid qui avait été son allié jusque là commençait à le trahir. Il frissonnait. Il essaya de se dégager de la reine pour donner plus de force à ses propos mais justement l'énergie lui manquait maintenant qu'il l'avait employé à déverser toute sa colère et sa frustration contre elle. Il sentit le bras plus glacé que d'habitude se presser contre son front où perlait une sueur nouvelle et malsaine. Il se laissa aller contre cette brève caresse qui lui rappelait son enfance passée à ses côtés.

« J'ai l'impression que tu es souffrant. Ton front est brûlant Kay. Depuis quand n'as-tu pas dormi, mangé ? murmura Elsa avec une légère appréhension et une certaine réprobation dans la voix. Commençons par te soigner, on verra bien ce qu'on fait de toi. »

Il ne répondit rien. Alors qu'elle l'emmenait fermement jusque son lit pour l'y faire asseoir, il tenta, en vain, de se dégager. Il avait peu mangé ces derniers temps, l'appétit lui faisant défaut. Il avait peu dormi aussi, boudé des bras de Morphée depuis quelques nuits déjà. Mais il était sincèrement convaincu d'aller bien. Il ne voulait pas se faire couver comme cela, ou plutôt il redoutait d'apparaître comme quelqu'un de faible, comme le garde transis de froid au bas des escaliers, et d'être considéré comme tel à présent. Il se débattit mollement des bras maternels ponctuant ses vaines tentatives de quelques « Mais... » ou « Je vous assure... », mais la reine tint bon et le prince dut se résigner assis sur la fourrure blanche.

« Je vais bien..., se contenta-t-il de soupirer alors que sa tête se faisait lourde et qu'il la laissait tomber doucement sur les genoux de la femme. » Il répéta plusieurs fois ce refrain comme pour se convaincre lui-même de la véracité de ses propos. « Je vais bien. » Mais, malgré sa fierté et son désir de paraître fort, il courbait progressivement l'échine sous les caresses de la reine qui glissait tendrement ses doigts entre ses cheveux emmêlés.

« Ô Mère, je ne voulais pas vous manquer de respect... C'est juste que... C'est lui, soupira doucement le garçon lové contre la figure maternelle la plus crédible qu'il ait pu avoir dans sa vie. »

La fièvre lui ramenait des souvenirs plus tendres d'une jeunesse doré où il jouait les princes capricieux sur bon nombre de points si bien que, tout tremblant, les images qui le torturaient s'estompèrent et il s'apaisa. Cela ferait bientôt treize ans que des éclats d'un miroir infernal s'était logé dans son cœur et derrière la rétine de son œil droit.


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 15:47

Comme un sentiment de jalousie


C'est bien toi ça...

En voyant la faiblesse du garçon qui était tant pour elle, Elsa ne put que ressentir comme une boule au fond de son ventre, bien logée et pesante. Elle ferma les yeux en glissant ses mains dans ses cheveux. Il venait de poser sa tête sur ses genoux, comme l’enfant qu’il était encore parfois à ses yeux balbutiant des « je vais bien » presque inaudibles. Avec une immense tendresse, elle le redressa doucement mais seulement pour l’allonger plus confortablement dans les draps. Comment pouvait-elle décemment lui en vouloir, le sermonner voire le punir si gravement alors qu’il n’était même pas totalement conscient ? Elle posa sa tête sur l’oreiller et caressa doucement sa joue, effaçant d’une geste léger, les traces de mauvaise sueur. Ses mains fraîches vinrent se poser sur son front, sur son cou : il était réellement brûlant. Elle ne le dirait jamais mais au fond, heureusement qu’il était venu à elle, dans quel état se serait-il mis si il était parti chasser avec ce mal ?

Se redressant, elle alla fermer la fenêtre pour garder la neige dehors. Un courant d’air ouvrit la porte qui menait aux domestiques et la reine toisa un instant la suivante avant de donner ses ordres.

« Montez une bassine d’eau chaude et quelques linges. »

« Bien Altesse. Dois-je m’occuper de préparer le Prince ? »

« Non. Va. » et alors qu’elle se dirigeait à nouveau vers le lit, elle murmura doucement : « Personne ne te touche, mise à part moi. »

Était-elle jalouse ? Non, mais c’était sa douce manière de lui dire que son sentiment était on-ne-peut-plus humain et que même elle, aussi reine soit-elle, pouvait le ressentir. Alors que ses mains s’affairaient à présent à doucement retirer la veste du jeune homme, elle se demanda si elle n’était pas en train de faiblir, d’être prise de lassitude. C’était un combat quotidien contre le monde et même contre Kay. Si elle aurait préféré que ce ne soit pas le cas, le jeune Prince n’avait pas tout à fait tort de s’inquiéter pour sa place. Jack avait, il fallait l’avouer, une légèreté vivifiante et auprès de lui, elle pouvait se reposer. Ce n’était peut-être pas de l’amour, et Jack n’était pas un potentiel héritier – pour peu qu’héritier il y ait besoin d’avoir – mais il la faisait rire. Ah, ils étaient de beaux malades là sur le lit, le prince malade du corps et la reine malade l’âme.

La bassine arriva et la reine mit ses fins gants de peau de phoque blanc pour que l’eau ne refroidisse pas tout de suite. Elle prit un linge et le trempa doucement dans l’eau avant de l’essorer et de le passer avec douceur sur le front du garçon.

« Ô Mère, je ne voulais pas vous manquer de respect... C'est juste que... C'est lui. »

Quand avait-il dit cela ? Il y a déjà cinq minutes ? Perdue dans ses pensées, Elsa comprit que ses pensées dérivaient vers Jack à l’instant même ou Kay le lui reprochait, comme si ils avaient été si unis que leurs pensées convergeaient. Ce sentiment fit monter en elle une profonde émotion et ses yeux s’embuèrent. Heureusement qu’il était assez mal pour ne pas faire attention à ce détail, ou bien si il le remarquerait il oublierait ou elle le mettrait sur le compte du délire. Avec un petite sourire attendri, elle se pencha un peu vers lui et défit sa chemise avant de passer le linge chaud sur son torse, le nettoyant de toutes ces mauvaises vapeurs.

« C’est bien toi ça… Briser les lois, rompre les serments, trahir… Seulement parce que tu t’es laissé ronger par un doute. Au lieu de venir me voir quand tu en avais le droit pour me demander quelle était la place que je prévoyais pour Jack ici, tu viens au mauvais moment de la mauvaise manière, ne prouvant rien si ce n’est que tu es maladroit et inconstant. Je sais que tu ne me voulais aucun mal, mais tu ne peux pas mettre tes erreurs sur le dos de Jack. »

Sa voix était douce, maternelle et rassurante. Certes, elle s’était remise à le sermonner avec une infinie douceur, tout en le soignant comme la plus attentive des mères. Après tout, elle voulait son bien, elle le voulait en bonne santé auprès d’elle. Ses doigts gantés s’attardèrent sur l’emplacement du cœur. Elle le sentait irrégulier, comme une mécanique défaillante, et pour la première fois depuis longtemps, la boule de neige au creux de son ventre lui fit ressentir une réelle peur. Et si elle le perdait ? Le sentiment de chute dans le vide qui la prit fut terrible même si de l’extérieur, on n’en apercevait qu’un battement de cils un peu tremblant… Elle l’aimait.
Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 16:44

Comme un sentiment de jalousie


Et... Mais ! Je ne suis pas... maladroit. Et je...

Il ne savait pas depuis combien de temps les doigts froids de sa mère parcouraient ses nombreux épis pour le rassurer, mais logé là, il se sentait bien. Il ferma les yeux un peu laissant la vie continuait à se dérouler autour de lui sans qu'il y prenne part. Parfois, il entendait la reine donner quelques ordres, d'autres fois, elle s'éloignait brièvement et lui revenait plus douce et consolante que jamais. On entrait, on sortait dans la pièce mais il ne s'en souciait pas le moins du monde. Le royaume pourrait s'effondrer qu'il serait toujours pris dans cette état semi-conscient entre le sommeil et l'éveil, entre la vie et la mort, entre rêves éveillés et pensées inconscientes. On lui ôtait son manteau, ses bottes et à présent Elsa lui retirait sa chemise, un bouton après l'autre. Il s'était déjà présenté plus d'une fois nu devant elle, mais cette fois-ci il ressentait comme une certaine pudeur à être observé par sa souveraine. Les forces et l'envie de fuir lui faisant défaut, il ne fit rien pour échapper à la tendresse dont elle le recouvrait. Il sentit quelque chose de tiède et d'humide contre son corps. Ce n'était pas désagréable. Lorsque la main de sa tendre s'arrêta sur l'emplacement de son cœur celui-ci s'emballa un peu. Elsa poursuivit avec une patience exemplaire la toilette de son petit sans oublier pour autant de continuer sa leçon de morale qu'il reçut avec une amertume certaine se pensant suffisamment âgé pour en être exempté :

« C’est bien toi ça… Briser les lois, rompre les serments, trahir… Seulement parce que tu t’es laissé ronger par un doute. Au lieu de venir me voir quand tu en avais le droit pour me demander quelle était la place que je prévoyais pour Jack ici, tu viens au mauvais moment de la mauvaise manière, ne prouvant rien si ce n’est que tu es maladroit et inconstant. Je sais que tu ne me voulais aucun mal, mais tu ne peux pas mettre tes erreurs sur le dos de Jack. »

Le prince protesta en ouvrant les yeux et en se redressant péniblement et en cherchant des mots volatiles qui lui échappaient parfois dans la confusion de ses sens et de son esprit :

« Mais... Ça fait des jours et des jours que je ne pouvais pas... Et..., le doux reproche le fit réagir et lui faire adopter la moue boudeuse de l'enfant qu'il pouvait être encore, Mais ! Je ne suis pas... maladroit. Et je... »

L'évidence qu'il avait eu une réaction inconsidérée lui était plus que flagrante. Il voulait juste se payer le luxe de le nier avec toute la fierté virile dont il se sentait investi. Il refusait l'idée qu'on puisse le voir comme un prince de pacotille, ridicule et tout sauf crédible à la gérance du royaume. Les mains attentionnées de la jeune femme continuèrent à le nettoyer, tentant en vain de le rallonger. Kay se crispa tandis que celles-ci descendaient vers sa cuisse. Il les repoussa aussitôt, attira les draps sur ses jambes et lui tourna le dos en croisant les bras.

« Merci... ça ira, articula-t-il finalement. »

Le drap se macula d'une fleur rouge grande ouverte tandis que pleurait une blessure qui venait de se rouvrir et qu'il préférait dissimuler.


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 17:26

Comme un sentiment de jalousie


Tu me poignardes.

Il était foncièrement incorrigible. Comment pouvait-elle prendre soin de lui alors qu’il ne pouvait pas rester paisible plus de dix minutes d’affilée. A peine avait-elle terminé son laïus qui était, et elle le savait, plus que raisonnable en vue de la faute commise par le jeune homme, qu’il tentait de se redresser pour opposer de nouveaux arguments contre ce qu’elle venait d’avancer.

« Mais... Ça fait des jours et des jours que je ne pouvais pas... Et... Mais ! Je ne suis pas... maladroit. Et je... »

Elsa regarda son enfant puis jeta le bout de linge dans la bassine avant de retirer ses gants. Elle laissa retomber ses mains sur le drap comme si elle venait de constater que leur magie avait disparue. La voilà la grande reine des neiges, impuissante devant un enfant butté. Elle serra les dents et ferma un peu les yeux, s’épargnant pour quelques instants la vue de celui qui lui faisant tant de mal sans même s’en apercevoir. Alors qu’elle laissait ses mains sans vie glisser sur le drap, Kay les repoussa soudain presque violemment. Elle en fut surprise puis blessée et les regarda comme pour essayer de comprendre ce qu’elle avait fait de mal.

« Merci... ça ira. »

Une reine qui souffre n’est pas comme n’importe quelle autre femme, elle n’éclatera pas en sanglots parce qu’elle se sent délaissée, elle ne s’en ira pas en claquant la porte… Une reine dont on torture l’âme avec une absence si totale de tact, de protocole ou même plus humainement d’empathie, ne pouvait qu’entrer dans une rage folle !

« Ça… ira… ? » articula-t-elle très lentement alors qu’un vent glacé filtrait par les joints de la fenêtre avant qu’elle ne s’arrache le rugissement d’une lionne blessée : « CA IRA ?! Tu crois que je suis qui moi ?! La servante que tu peux renvoyer d’un ‘ça ira’ dès lors que tu t’en es lassé ?! C’est ça ? Mais pauvre petit être, tu n’as rien compris ! »

Alors qu’il lui tournait toujours le dos, elle appuya sa main sur sa hanche et le retourna violemment vers elle. Elle le prit par le bras et le redressa sur le lit avant de poursuivre :

« Je suis la reine, la reine de ce royaume, de ce peuple et tu n’es rien de plus qu’une fourmi dans cette masse enneigée ! TU N’ES RIEN ! Ta mère t’a fait joli et je m’ennuyais alors tu es venu ici mais tu es allé mille fois trop loin Kay. Tu m’as humiliée, tu as trahi mes ordres ! »

Elle le repoussa sur le lit et se leva pour s’empêcher de le frapper. Il neigeait légèrement dans la chambre et les vents secouaient ses longs cheveux blancs. Dans sa colère et sa douleur, elle ne voyait même pas la tâche de sang sur le lit, ou du moins pas encore. Elle ne put s’empêcher de crisper une main sur son ventre : elle avait le sentiment de s’arracher les entrailles. Elle refusait catégoriquement de lui dire ou de lui faire comprendre à quel point tout son être hurlait, elle voulait qu’il le devine, qu’il le sache de lui-même, qu’il le sente… Sa voix se brisa lorsqu’elle continua sans le regarder :

« Je croyais t’avoir donné quelque chose… non : t’avoir tout donné. Je croyais avoir mérité si pas ta confiance au moins ton respect.  Et voilà comme je suis remerciée. Chaque fois que je t’offre quelque chose ou que je te pardonne d’une faute, tu me poignardes. »

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 18:22

Comme un sentiment de jalousie


Tu n'as pas le droit !

Peut être avait-il une nouvelle fois prouvé qu'il se comporté comme un rustre qui en plus de rien n'y connaître aux femmes ne comprenait tout simplement pas la complexité du cœur humain et ses humeurs aussi fortes les unes que les autres. Il ne cessait de blesser sa mère à chaque fois que l'occasion s'y prêtait, mais le pire était que, bien qu'il fût capable de toucher là où cela pouvait faire mal, il ne le faisait jamais consciemment lorsque c'était elle qui recevait la flèche fatale en plein cœur. Il contempla en silence la tache s'élargir mais la reine le rappela violemment à l'ordre. Un revirement de situation qu'il n'aurait su prévoir. Elle l'obligea même à se retourner et à la regarder éclater dans toute sa fureur. Kay ne comprenait pas bien pourquoi d'ailleurs, mais elle était suffisamment convaincante dans son excès de colère pour qu'il ressente une certaine culpabilité latente qui le força à baisser les yeux comme un enfant pris en pleine faute. Elle vociférait à présent à son balcon et semblait même vomir toute sa rancœur et sa frustration. Le prince posa un coussin pour couvrir la tache et la laissa finir sans protester son réquisitoire fumant. Elle parlait en tant que reine et non plus en tant que mère, il avait alors tout intérêt à ne pas envenimer la situation qui était à croire l'un de ses talents cachés. Les soins de celle-ci avait étrangement réussi à lui redonner davantage de vigueur que lorsqu'il s'était presque effondrée sur son lit, mais son discours rageur mettait à rude épreuve son courage.

Il savait pourtant qu'il devait faire quelque chose, temporiser la situation mais il ne trouvait que de la colère à exulter s'il ouvrait la bouche. Il lui en voulait de lui faire remarquer aussi brusquement à quel point il pouvait être égoïste, monstrueux même. Auprès de cette femme de glace, il s'était toujours senti plus ou moins normal et à présent elle lui révélait sa nature mauvaise comme si elle lui tendait un miroir. Kay ne s'était d'ailleurs plus miré depuis très longtemps laissant le soin aux domestiques de l'arranger si nécessaire, son œil maudit lui montrant tous ses nombreux vices. Il avait envie de crier lui aussi. Lui dire à quel point elle était injuste de réagir ainsi, qu'il ne pensait pas à mal. Protester violemment qu'il n'était pas rien. Il serra les poings mais sa mâchoire resta crispée et ses souffrances inaudibles. N'était-il à ses yeux que le gamin couvert de boue qu'elle avait recueilli pour se divertir ? Fulminant, il grogna : « Tu n'as pas le droit. »

Nouvel affront. C'était la reine, sa reine, elle avait tous les droits et pouvait prendre toutes les dispositions pour le déchoir du piédestal sur lequel elle l'avait placé et faire taire toutes ses protestations. Elle n'aurait qu'à claquer des doigts, cligner d'un cil, appeler un garde. Pourtant, il se sentait lésé dans cette situation et ne pouvait taire le ressentiment qui le dévorait.

« Tu n'as pas le droit de me dire ça ! protesta-t-il en se hissant hors des couvertures pour essayer de la rejoindre. Je ne t'ai pas poignardé ! Arrête de me donner des ambitions que je n'ai jamais eues. »

Une fois sur ses deux jambes qu'il sentait lourdes et chancelantes, il réalisa que sa crainte c'était effectivement confirmée : sa blessure s'était réellement rouverte. Il tituba jusque la souveraine en colère. Il buta contre la bassine qu'il renversa sur le sol glacé. « Mais qu'est-ce que ça fiche ici aussi. » Sa rage se portait à présent sur un malheureux récipient qui juste auparavant avait contenu l'eau qui l'avait lavée. Il grommela encore, sa chemise sur les épaules qu'il enfila. Il se revêtit de son manteau en fourrure de loup dans lequel il se sentait si puissant et, une fois rhabillé, pesta :

« Me permettez-vous de prendre congé, Majesté ? »

Il ne voyait pas la peine qu'elle avait, ou plutôt il ne voulait pas la voir car la reconnaître serait accepter sa culpabilité. La fièvre grâce aux soin d'Elsa s'était dissipée. Il lui fallait désormais retourner se faire soigner la cuisse pour éviter une nouvelle infection. Heureusement, la médecine était des plus performantes dans le royaume. Il regrettait déjà son excès de colère. Elle était la reine, il lui devait obéissance. Il la vénérait au point de tomber dans ces violents excès de rage. Il soupira en courbant l'échine devant la souveraine pour lui faire la révérence comme l'exigeait le protocole lorsqu'on entrait dans une pièce en présence d'un grand seigneur ou la quitter. Il peinait à maintenir cette position aussi humiliante que douloureuse pour sa jambe mais il tint bon et ne laissa rien paraître. Ils jouaient une partie d'échecs sans fin depuis qu'il avait atteint sa majorité et sans le vouloir ils se faisaient aussi mal qu'ils avaient besoin l'un de l'autre. Mais tous les deux détestaient perdre et c'était sans doute leur plus gros problème. Kay fixa le sol en attendant d'être autorisé à se relever et à partir.


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 20:13

Comme un sentiment de jalousie


Fais ce que bon te semble.

Les mains crispées sur le bord du balcon, la reine s’accrochait, tentant comme elle pouvait de rester droite. La douleur née tout au fond de son ventre se propageait comme un poison dans ses veines et elle ne se sentit bientôt plus que pure douleur. Chaque membre lui hurlait d’éclater en mille morceaux comme si c’était une solution plausible ou même possible. Son être tremblait mais de façon à peine visible comme sous la pression de la rage et de la douleur contenue. Elle n’entendait plus rien, ne voyait plus rien, n’était que sensible et donc pure douleur. Elle n’avait plus ressenti quelque chose de semblable depuis l’accident avec Claus : c’était sa réaction au sentiment le plus immense de solitude.

« Me permettez-vous de prendre congé, Majesté ? »

Elle ne savait comment ces mots arrivèrent jusqu’à son oreille mais ils y parvinrent. Avec une lenteur extrême, elle se retourna vers lui, le regarda sans plus aucun mépris au colère mais seulement une douleur infinie et la déception d’un peu plus tôt qui perdurait mais cette déception concernait tout autant le jeune garçon et son éducation que sa propre vie de souveraine et ce qu’elle en faisait. Comment avait-elle pu croire que ce garçon pourrait un jour remplacer Claus ? Qu’il pourrait même simplement l’aimer ou juste tenir à elle ? Lui ou un autre de toute manière, si on voulait vraiment se poser la question (ce qu’elle ne voulait pas mais ce à quoi elle se forçait) qui pouvait l’aimer, elle ? Un glaçon, une statue qui congèle tout ce qu’elle touche si ce n’est les quelques maudits comme elle… Ça ne s’aime pas : ça se hait, ça se chasse ou au mieux ça se respecte dans la crainte d’être puni.

Fragile, semblable à une feuille morte qui glisse en silence sur le sol, elle passa à côté de lui et se dirigea vers le lit. Elle vit la blessure en passant et y attarda un moment son regard. Dire que l’instant d’avant elle se serait jetée à ses genoux pour le soigner elle-même mais un immense désespoir s’était emparé de son âme et elle doutait de n’en jamais sortir. Elle dit alors simplement à l’une de ses servantes qui fut dans la pièce pour peu qu’elle y pense :

« Va quérir mon médecin. C’est pour le prince. »

Elle finit alors son trajet vers le lit et s’y allongea avec une grâce qui lui était naturelle. Même dans la douleur, elle avait la beauté d’une gravure. Elle tira d’abord doucement la fourrure de lapin blanc vers elle avant de s’en entourer complètement et de resserrer tous ses membres contre elle comme pour essayer vainement de se tenir chaud. D’une voix terriblement faible, elle répondit enfin à la demande du prince.

« Fais ce que bon te semble. »

Elsa était visiblement vidée, épuisée et n’avait plus la force de prendre la moindre décision. Une partie encore trop naïve de son esprit s’évertuait à se nourrir dans ses dernières forces pour imaginer, espérer que Kay fasse un autre choix que seulement quitter les lieux et la laisser aller à sa douleur.

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 20:58

Comme un sentiment de jalousie


J'irai chasser quelques jours...

Elsa ne releva pas la pique de l'animal blessé dans sa fierté et dans sa chair. Le prince avait pris la mauvaise habitude de se venger sur son entourage de ses déceptions à répétition et l'amenait à se comporter tantôt comme un enfant capricieux, tantôt comme un ours mal léché dont la vie est menacé. Il pouvait être exécrable et il en était le premier conscient, mais il avait l'impression de ne pas réussir à changer bien que son caractère se soit profondément adouci depuis qu'il vivait avec la Reine et même depuis que Jack et sa bonne humeur les avait rejoints – ce qu'il ne voudrait en aucun cas admettre de vive voix. Il avait une famille certes des plus étranges, mais ils s'étaient épaulés mutuellement pendant plusieurs années.

La souveraine appela une servante pour que le docteur vint s'occuper de sa plaie. Cela signifiait qu'il lui faudrait attendre son arrivée et ses soins avant de rejoindre ses quartiers. Cela voulait dire aussi qu'Elsa, bien que capable de faire des miracles, ne s'en occuperait pas cette fois-ci. Elle qui prédisait que personne d'autre qu'elle ne le toucherait s'était donc trompée. Ainsi, elle avait fini par remarquer qu'il était blessé. Elle avait même mieux réagi qu'il n'aurait pu l'espérer. Il craignait qu'elle lui interdît de sortir du palais pour aller chasser et éviter de se blesser une nouvelle fois. Il craignait pour sa liberté. Mais, elle n'en avait rien fait. Il n'en restait pas moins plutôt honteux de s'être fait éraflé par un ours sans avoir pu lui rendre la monnaie de sa pièce. Et c'est sans doute la peur de passer pour un faible qui l'avait poussé à n'en rien dire à Elsa. L'espace d'un instant Kay regretta qu'elle ne cherchât même pas à mâter sa pathétique rébellion ou crise d'adolescence à retardement. Malgré ses sautes d'humeur, elle se comportait la plupart du temps avec une gentillesse sans limite qui avait fait de lui l'enfant-roi au caractère irascible qu'il était.

Le prince se redressa péniblement et attendit l'arrivée du médecin sur un tabouret, regardant timidement la reine. Son œil maudit perçut une terrible mélancolie qui la dévorait pour la consumer peu à peu. L'aura était tellement flagrante et effrayante même qu'il se demandait en toute sincérité comment il n'avait pu la remarquer avant. Maintenant qu'il avait retrouvé son calme, il lui semblait pouvoir lire l'histoire des peines de sa mère dont il avait été l'auteur de bon nombre. Mais d'autres encore semblaient l'accabler. Honteux, le fils prodigue baissa la tête et fit l'effort surhumain qu'on attendrait de lui dans ce genre de circonstances : « Je... Je suis désolé. Je ne savais pas. » Mais même s'il savait, aurait-il su mettre sa colère et ses propres peurs de côté pour panser celle de la jeune femme ? Il pensait en tout cas qu'elle avait en horreur les rares fois où il osait lire en elle ou tout du moins capter ses failles qu'il avait appris à ignorer.

Kay ne le savait pas, mais en avait vraiment assez de se poser sans arrêt ce genre de dilemmes fondés sur des suppositions et sur des regrets. Aussi se leva-t-il d'un bon pour poser ses lèvres encore chaudes contre la joue glacé et bizarrement humide d'Elsa, au mépris des convenances. Il revint s'asseoir sur son tabouret attendre qu'on vînt le soigner et se mura à nouveau dans le silence, comme si rien ne s'était passé et comme s'il n'était qu'une des innombrables statues de glace indissociables au palais. Avait-il seulement sa place ailleurs après tout ?

« J'irai chasser quelques jours une fois retapé, conclut-il en guise de promesse de respecter son désir de solitude. »


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 21:45

Comme un sentiment de jalousie


C'est vrai que tu ne savais pas.

« Je... Je suis désolé. Je ne savais pas. »

Dans l’épuisante mélancolie qui la gagnait, la reine au corps de jeune femme ne put croire ses oreilles. Venait-il réellement de demander pardon ? Elle entrouvrit ses paupières lourdes où les larmes perlaient et se cristallisaient sur ses cils. Mais à peine avait-elle eu le temps d’ouvrir les yeux qu’un baiser vint se poser sur sa joue. Elle les referma aussi tôt avec un léger sourire pour profiter de cette douce chaleur et en garder encore la sensation longtemps après qu’il se soit rassis.

« J'irai chasser quelques jours une fois retapé. »

Evidemment qu’à présent, elle n’avait plus aucune envie d’être seule quitte à faire une très grosse bêtise si elle se retrouvait seule… enfin si elle en était capable. Elle y avait déjà pensé, souvent même, à s’ôter la vie dans les moments de désespoir. Mais si elle avait pensé à le faire, elle n’avait jamais réfléchi au comment ou même si c’était possible. Repartant dans ses idées noires, elle chassa ce nuage noir en entendant du bruit dans la pièce voisine.

L’arrivée du médecin fut annoncée et Elsa fut obligée de se redresser pour ne pas se montrer faible devant un de ses sujets : même si c’était son médecin. Maintenant que la colère était tombée et que Kay s’était excusé, reprenant la place dans son cœur qu’il n’avait jamais vraiment quittée, elle put laisser place à une légère inquiétude. Elle céda la place sur le lit pour que son amant s’y allonge et que le médecin ait plus de facilités à examiner sa plaie. Faisant le tour du lit, elle s’assit près de lui, de l’autre côté que celui qu’occupait à présent le médecin. Son regard traina un instant sur la plaie ouverte avant de remonter vers le visage du grand blessé. Elle glissa son pouce sur sa joue.

« C’est vrai que tu ne savais pas. Tu ne savais pas que je déversais sur toi ma colère contre moi-même. »

Un fragile petit sourire se dessina sur son visage et elle appuya doucement ses lèvres sur son front encore chaud. Elle n’avait qu’une envie, c’était que le médecin panse soigneusement cette plaie et qu’ils se retrouvent à nouveau juste tous les deux, sur ce lit. Qu’ils se retrouvent comme ils s’étaient perdus un peu plus tôt. Elle n’avait plus envie d’être seule, plus envie de glisser dans l’ombre et dans le froid. Elle désirait la chaleur et le goût de sa peau, la force de ses bras, l’odeur boisée de ses cheveux, tout ce qui faisait qu’il était lui au-delà de cette bouche arrogante et de ce regard souvent défiant.

« Je lève la période d’isolation. Tu vas te reposer et reposer cette blessure. Tu seras sur pied bien assez vite… »

Lassée d’être si autoritaire et d’avoir le sentiment de l’obliger à rester même si il n’en avait aucune envie, elle précisa pour qu’il ait le choix – mais surtout pour qu’il reste de plein gré :

« Enfin, si tu le souhaites bien entendu. »

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeVen 3 Jan - 22:57

Comme un sentiment de jalousie


Pourquoi es-tu si triste, Elsa ?

Alors qu'il se risquait à observer l'auguste souveraine – ce dont il ne pouvait s'empêcher d'ailleurs, il remarqua que les engelures qui craquelaient son âme si parfaite s'étaient amoindries. La masse immense et menaçante qu'il avait perçu dans ce cœur si froid et pourtant si prompt à aimer s'était dilué un peu dans une sérénité mélancolique. Le prince se demanda alors s'il pouvait être responsable d'un tel océan de chagrin ou si quelque chose d'autre tiraillait sa reine. Il se plaisait à la regarder comme une œuvre d'art, la cristallisation de sa noblesse étant des plus reposante. Et même si maintenant qu'il l'avait vue sous ses mauvais jours et qu'il décelait des tâches d'ombre sur le tableau parfait qu'il avait jusque là d'elle, Kay ne l’appréciait que davantage. Le mal de vivre qui semblait l'habiter lui paraissait même la plus belle des visions que sa malédiction lui avait permis de contempler. Habituellement, il s'horrifiait devant une fleur, son œil lui faisant voir les germes et les vers la rongeant lentement, tandis qu'il éprouvait beaucoup de dégoût devant les gens normaux dont il voyait les défauts et les vices les plus enfuis. Généralement, les hommes qu'il croisait ne pensait qu'au sexe et d'horribles images le torturaient alors s'ils restaient trop longtemps en leur compagnie. Les femmes étaient plus vénales et obsédées par leur beauté qui ne cessait de se flétrir de jour en jour. Bien entendu, le garçon pouvait le contempler de lui-même, il les voyait bien ces infimes plis qui les terrifiaient et qu'elles essayaient de dissimuler et qui se faisant leur donner bien plus d'importance qu'il n'aurait fallu et les rendaient insupportables à son regard qui ne voyait que le mal. Il n'y avait pas de toutes ces futilités chez Elsa et cela lui permettait enfin de se reposer, d'arrêter de percevoir ces détails dont il aurait tant aimé se passer. L'ombre de mort et d'amour blessé qui enveloppaient le cœur d'Elsa formaient un abyme dans lequel il se plaisait à se perdre. Et, quand le docteur arriva enfin, il ne la quittait plus des yeux, désireux de la posséder comme le premier jour.

On l'amena alors sur la couche royale où il dut une nouvelle fois ôter ses vêtements de nuit dissimulés sous son épais manteau de fourrure. Il n'appréciait en rien cette situation de vulnérabilité où il lui fallait compter sur quelqu'un d'autre que lui-même, mais il s'y accommoda sans créer de nouveaux scandales et de troubles à sa mère. Le médecin examina la vilaine plaie qui n'était pas si grave compte tenue de ce qu'elle aurait pu être si l'ours l'avait entaillé plus profondément et que s'il n'avait pas eu l'adresse d'esquiver le deuxième coup de patte qu'il avait ensuite tenté de lui asséner. En réalité, il ne devait son état qu'à son obstination de ne pas se laisser soigner croyant fermement que tout irait bien, que la petite brûlure du début devenue une douleur lancinante qui lui avait fait perdre le sommeil et l'appétit finirait bien par le laisser en paix. Heureusement, selon les dires du professionnels, le membre n'était pas gangrené : il faisait trop froid dans cette partie du monde pour que les corps souffrissent les mêmes fléaux que dans les pays aux températures plus clémentes. Tandis qu'il gardait un visage de marbre, un masque impassibilité pour ne laisser paraître aucune grimace qui aurait pu le trahir, Kay sentit Elsa caresser sa joue tendrement comme lorsqu'elle le bordait il y a de cela plusieurs années et qui lui murmura comme pour le rassurer : « C’est vrai que tu ne savais pas. Tu ne savais pas que je déversais sur toi ma colère contre moi-même. »

Elle se trompait certainement volontairement pour lui épargner le poids de la culpabilité et lui être agréable, mais il avait bien vu ce chagrin qui avait envahi la reine quelques instants auparavant et savait que s'il s'était montré plus disposé en discuter il aurait pu percevoir ce mal bien plus tôt. Elle lui mentait. Peut être même garderait-elle dans son for intérieur les souvenirs amères de l'affront qu'il lui avait imposé. Le garçon lui sourit comme pour lui faire croire qu'il croyait à son mensonge et qu'il ne voulait plus parler de cette histoire. Pendant ce temps, le médecin avait fini de panser sa plaie et il se sentait déjà un peu mieux. La souveraine ajouta alors tandis qu'elle congédiait son personnel : « Je lève la période d'isolation. Tu vas te reposer et reposer cette blessure. Tu sera sur pied  bien assez vite. Enfin, si tu le souhaites bien entendu. »

L'homme ne répondit pas tout de suite à sa déclaration, prenant plutôt le temps de bien digérer chacun de ses mots, leur sens, leurs conséquences. Il ne put s'empêcher d'attraper une mèche de cheveux de la demoiselle qui pendait sous nez et l'entortilla machinalement et avec douceur autour de son index comme pour sceller son consentement. Ses yeux allèrent trouver les siens et sans s'arrêter de sourire il répondit timidement et avec une fausse réticence qu'on peut parfois avoir lorsque l'on craint de s'imposer dans la vie de quelqu'un et de le déranger :

« D'accord. Mais pas longtemps. »

Il la trouvait tellement belle que ses foutus mots lui manquaient. Il se redressa un peu et s'adossa contre un oreiller en plumes d'oie qui parfois passant à travers le tissu délicat lui piquaient le dos ou le chatouillaient. Il devait bien se l'admettre, elle lui avait manqué et il avait soif de ses lèvres glacés qu'il désirait presser contre les siennes brûlantes. Il n'en fit pourtant rien et continua de  voyager au rythme des idées noires d'Elsa.

« Pourquoi es-tu si triste, Elsa ? conclut-il finalement après que son œil ait sondé tous les maux de la jolie reine qui, il est vrai, il avait rarement vu vraiment sourire franchement. »


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 0:24

Comme un sentiment de jalousie


Je crois que tu mérites de savoir qui je suis…

Petit à petit, Elsa se remettait de son pic d’émotions diverses d’un peu plus tôt. Elle retrouvait une sorte d’apaisement comme si elle avait consumé son énergie de la journée et qu’elle ne pouvait que continuer dans un état quelque peu soporifique certes mais calme au moins. Ainsi, elle reste concentrée un moment sur les gestes du médecin autour de la jambe de son enfant tout en glissant ses doigts dans les épis noirs de ses cheveux. Quand il eut fini le bandage, elle le congédia d’un sourire fatigué et se concentra à nouveau sur le beau jeune homme qu’elle avait entre les mains.

« D'accord. Mais pas longtemps. »

Ses mots l’attendrirent car pour une fois, ils venaient d’un endroit de bien et cela la touchait. Elle se pencha sur lui et l’embrassa doucement en haut de sa joue, sous son œil blessé. C’était un petit geste plein de tendresse qui pouvait tout à fait passer comme anodin mais avec un peu de chance, il comprendrait qu’embrasser la source de son mal était aussi une façon de lui pardonner ce même mal. Elle garda son visage tout proche du sien un moment, le dévorant des yeux avant de se redresser et de le laisser, par la même occasion, se redresser lui-même.

« Pourquoi es-tu si triste, Elsa ? »

Cette question, elle ne s’y était vraiment pas attendue et elle resta un moment interdite, les yeux écarquillés, une marée d’images répondant à sa question déferlant devant ses yeux. Le terme ‘triste’ était peut-être un peu enfantin mais il décrivait finalement assez bien son état constant depuis maintenant trop longtemps. Quant au pourquoi, il était simple mais innombrable à la fois. La tâche si lourde qu’on avait fait tomber sur ses épaules beaucoup trop jeune, la blessure terrible qu’elle avait infligé au seul homme qui l’avait jamais aimée et que malgré le deal avec Gold, elle n’avait jamais vraiment réussi à réparer... mais aussi la solitude qu’elle ressentait quand elle n’était pas entourée mais qu’elle devait cacher car les gens souffraient bien plus autour d’elle qu’ils n’étaient heureux. C’est ainsi que ses quelques compagnons ne pouvaient être que des gens foncièrement seuls et/ou malheureux. Tout cela était un terrible cercle vicieux : n’importe qui serait triste pour moins que ça.

Elle s’installa à ses côtés et appuya doucement son menton contre son épaule. Sa main vint doucement se loger sous sa chemise pour caresser son torse : tous ces petits gestes qu’elle ne réservait qu’à lui et qu’il craignait tant qu’elle partage avec d’autres.

« Je suis très fatiguée en ce moment et j’en deviens plus fragile. » avoua-t-elle, surprise elle-même de sa franchise envers lui. « De mauvais souvenirs remontent et prennent le dessus. Et soudain, plus rien ne me satisfait, tout me déplait et j’ai besoin de m’isoler pour me remettre de cet état. »

Tout en douceur, elle vint nicher son nez dans le creux de son cou, juste sous l’oreille pour pouvoir appuyer ses lèvres à la naissance de sa nuque. Si il grattait un peu, elle aurait pu tout lui confier mais ils savaient tous les deux qu’au fond, cela n’apporterait que de la peine à Kay et de la mélancolie à Elsa. Elle se redressa un peu et caressa la joue de Kay pour qu’il la regarde dans les yeux, elle se plongea quelques instants dans ses yeux qui la faisaient fondre enfant et qu’elle désirait adulte. A l’instant, elle ne pouvait plus imaginer comment si peu auparavant, elle avait pu ressentir de la haine, du mépris, de la colère, de la déception et de la rancœur envers ses mêmes yeux qu’elle adorait à l’instant. Elle eut un petit sourire à la pensée de l’absurdité de la condition humaine (ou presque). Finalement, elle ferma les yeux et appuya son front contre celui qu’elle avait accueilli presque 13 ans auparavant.

« Je sais que tu t’es informé de mon passé par les légendes qui courent dans le royaume, que tu sais ou que tu crois savoir plus ou moins mon passé et ce qui fait de moi ce que je suis aujourd’hui… » Elle laissa un temps et releva les yeux vers lui : « Mais si jamais tu veux vraiment savoir, je crois que je suis prête aujourd’hui à te parler, à te raconter tout ce que tu voudras savoir sur moi. Je crois que tu mérites de savoir qui je suis aussi bien que je sais qui tu es. »

Mine de rien, elle venait déjà de faire un énorme pas et elle avait besoin de se rassurer. Seulement habillée de sa nuisette de satin blanc qu’elle n’avait pas quittée, elle se resserra un peu contre lui pour sentir sa chaleur qui irradiait sans brûler avec une douce constance. Elle frotta son nez contre le sien comme ils avaient l’habitude de le faire quand Kay était petit et elle effleura ses lèvres avec un sourire un peu taquin.

« Et si tes question préfèreraient concerner tout ce que je pense de Jack et à quel point je ne me retrouverai jamais dans la même position avec lui que celle dans laquelle nous nous trouvons, alors ainsi soit-il, je répondrai. »

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 2:35

Comme un sentiment de jalousie


Alors, qui es-tu Elsa Arendelle ?

Elsa se posa à côté de lui presque soulagée que la tempête soit finalement passée. Elle se lova contre lui et le couvrit de caresses, sa main se glissant subtilement sous le tissu de sa chemise. Sa main était glacée et le fit frissonner. Il la regarda tendrement tout en lui offrant une oreille attentive. Elle semblait souffrir de la fatigue et du chagrin. Le prince ne comprenait pas vraiment ce que pouvait être cette tristesse qui la rongeait. Il avait même de fortes chances de ne pas la ressentir. Il l'écouta sans l'interrompre une seule fois tandis qu'il sentait les doigts de son amante explorer plus audacieusement chaque parcelle de sa peau. Ainsi la reine avait besoin de s'isoler pour chasser ses idées noires. Mais partaient-elles réellement ? Ne s'enfouissaient-elle pas plutôt plus profondément dans son cœur meurtri ? Kay caressa sa joue et remit une mèche de ses cheveux de neige derrière son oreille.

« Je sais que tu t’es informé de mon passé par les légendes qui courent dans le royaume, que tu sais ou que tu crois savoir plus ou moins mon passé et ce qui fait de moi ce que je suis aujourd’hui… Mais si jamais tu veux vraiment savoir, je crois que je suis prête aujourd’hui à te parler, à te raconter tout ce que tu voudras savoir sur moi. Je crois que tu mérites de savoir qui je suis aussi bien que je sais qui tu es. »

Kay sourit, presque heureux d'avoir une chance d'obtenir les réponses à ses questions, mais il ne put s'empêcher dans un premier temps de la charrier un peu : « On m'espionne quand je suis en train de lire maintenant ? souffla-t-il avec un air faussement sérieux et pourtant si bien feint, je vais devoir surveiller mes arrières maintenant. » Perdre sa notion de sentiments l'avait contraint à se forger une palette de réaction pour pouvoir interagir plus facilement avec les autres. Elsa l'y avait aidé. Il se souvenait au début que ses sourires ressemblaient à d'effroyables grimaces mais que jour après jour il s'était évertuait à copier le visage chéri qu'il avait sous les yeux à longueur de temps.

La Reine poursuivit ses confidences sur l'oreiller : « Et si tes question préféreraient concerner tout ce que je pense de Jack et à quel point je ne me retrouverai jamais dans la même position avec lui que celle dans laquelle nous nous trouvons, alors ainsi soit-il, je répondrai. » À l'évocation de ce simple nom, la mâchoire du jeune homme se crispa mais plus pour les mêmes raisons. Il ne ressentait pas cette espèce de démence jalouse qui l'avait envahi auparavant, mais plutôt le regret de s'être fâché pour si peu, d'avoir menacé sa situation privilégiée à trop craindre d'être déchu par celui qu'on lui avait appris à considérer comme un frère. Il ne pouvait prétendre y avoir réussi pleinement. Il le voyait surtout comme un distraction ayant toujours une idée pour tuer le temps et malheureusement pour lui chercher des poux. Malgré cela, il ne le détestait pas, le haïr aurait déjà était faire naître un sentiment trop important envers quelqu'un. Et dans un sens, si Jack aimait le taquiner, Kay le lui rendait bien à sa manière et de manière beaucoup plus sournoise. Il se souvint qu'une fois il avait fait exprès d'allumer un grand feu de cheminée à côté de son camarade pour voir ce que cela ferait... Le garçon posa délicatement son index sur les lèvres de la mère de cette étrange famille pour lui signifier qu'il ne douterait plus de sa parole.

Et pour y joindre toutes la tendresse qu'on lui avait appris à donner à une femme il se pencha sur ce doux visage est déposa un baiser, puis un autre. Il pressa ses lèvres contre celle de la souveraine pour qu'elles laissent sa langue s'y glisser pour prolonger et approfondir leur premier vrai baiser depuis qu'Elsa lui avait interdit l'accès à sa couche. Leur premier vrai baiser aussi depuis qu'elle lui en avait redonné le droit sacré de le faire. Une fois le contact rompu, il s'assit doucement en face d'elle en esquissant une légère grimace lorsque le drap frôla sa plaie. Il plongea alors son regard d'acier dans celui de la belle et lui demanda avec un sourire gourmand : « Alors, qui es-tu Elsa Arendelle ? Je veux dire, comment c'était quand tu étais petite ? Tu t'en souviens ?»

Elle était déjà pour lui sa reine, sa mère et son amante. Son physique jeune aurait même pu la faire passer pour sa sœur, mais il n'alla pas aussi loin dans ses pensées tordues. Il posa sa main sur celle des trois femmes de sa vie, tout disposé à boire ses paroles, assouvir sa curiosité dans un premier temps puis son désir renaissant ensuite.


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 3:34

Comme un sentiment de jalousie


Cela répond-il à ta question mon bel amant ?

Ce qu’elle avait besoin de ce baiser ! C’était au fond peut-être pour cela qu’elle l’aimait ce fichu grognon. Il avait le talent de par ses lèvres de mieux l’enivrer que le plus délicieux des alcools, de lui faire oublier tous les tracas possibles et imaginables. Elle prit son visage entre ses mains, sa poitrine se soulevant sous l’effet de sa respiration approfondie, et prolongea le baiser. C’était comme si elle devenait hypersensible entre ses mains : elle sentait chaque détail de ses lèvres, la morsure du froid et celles qu’il s’infligeait par nervosité, la douceur de l’intérieur de la lèvre inférieure qu’elle aimait à mordiller par taquinerie, elle sentait les quelques points de beautés glisser sous ses doigts quand ils n’allaient pas se plonger dans les sombres épis tantôt plus sales et épais, tantôt si soyeux que ses doigts passaient au travers sans adhérer. Elle aurait pu rester des heures à détailler ce visage qu’elle trouvait le plus beau au monde, à le couvrir de baiser pour en goûter la moindre parcelle… mais il interrompit bientôt le contact. Quelle idée avait-elle eu de lui proposer tout ce qu’il voulait savoir sur elle ? Evidemment maintenant plutôt que de profiter de ce petit moment sous les draps, il allait plutôt lui poser des questions.

« Alors, qui es-tu Elsa Arendelle ? Je veux dire, comment c'était quand tu étais petite ? Tu t'en souviens ?»

La reine sourit tendrement à cette question et lui vola encore un baiser, comme pour apaiser sa soif avant le récit. Elle eut un petit moment de réflexion, un sourire aux lèvres et le regard perdu, pour chercher le fil de son premier souvenir. Relevant le regard vers lui, elle entrelaça ses doigts aux siens avant de commencer :

« Alors, tu dois l’avoir lu mais je le redis au cas où : mes pouvoirs sont héréditaires, ma mère avait mes pouvoirs et je suis donc née avec. Ainsi je n’ai pas de souvenir de moi sans pouvoirs, mais seulement d’une mini-moi avec des pouvoirs. Au début je ne faisais pas vraiment attention, je ne croyais pas que c’était dangereux. J’étais très insouciante contrairement à maintenant. »

Le sourire disparut à peine, elle se souvenait de mieux en mieux de cette transition : de ce moment qui avait duré peu de temps mais où tout à coup, les choses avaient basculé une à une dans sa vie : un vrai jeu de domino doublé d’une avalanche.

« Et puis en grandissant, je me suis rendue compte à quel point je ne contrôlais pas ce que je faisais. Comme le pouvoir grandissait, il était de moins en moins contrôlable quand je ne faisais pas attention. Je gelais les choses en les touchant si je n’avais pas mes gants et je blessais même des domestiques parfois. »

C’était alors que Claus rentrait dans l’histoire mais Elsa n’avait pas la moindre d’idée de comment introduire ce personnage à son amant. Il était le grand amour de sa vie alors Kay allait-il reconnaître cela sur son visage ? Connaissait-il à présent assez les visages et les émotions qui s’y dessinent pour reconnaître l’amour à son état le plus pur et le plus innocent ? Allait-il savoir à quel point elle s’était blessée dans cette histoire et à quel point surtout elle pouvait blesser même l’homme qu’elle aimait ? Et pourtant c’était le point culminant de l’histoire et le grand tournant dans sa vie. Elle ne pouvait pas poursuivre l’histoire sans parler de celui qui l’avait changée.

Plutôt que de continuer, la reine des neiges préféra donc s’interrompre un instant pour s’approcher de Kay et attirer son visage vers le sien à l’aide d’une douce main glissée derrière sa nuque… pour lui voler un doux baiser. Elle le garda un moment contre ses lèvres et prolongea le baiser avant de dire toute doucement :

« Cela répond-il à ta question mon bel amant ? »

Evidemment qu’il n’allait pas s’arrêter là, en si bon chemin, mais peut-être qu’il poserait une question qui permettrait à la reine de passer à une autre partie de l’histoire, un peu plus facile à raconter… ou peut-être poserait il exactement la question qui lui ferait raconter cet évènement. Dans un cas comme dans l’autre, la balle était dans son camp et c’était ce qu’elle voulait.

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 4:42

Comme un sentiment de jalousie


Pourquoi je ne gèle pas moi ?

E Elsa ne cessait de le taquiner avec quelques baisers à un tel point que le jeune homme finit par sa demander s'il ne s'agissait pas d'une technique comme une autre pour lui éviter de lui raconter ce qu'il aimerait savoir. D'une certaine façon, elle semblait prête à se dévoiler pour ne pas avoir à lui révéler les détails de son existence. Bien que conscient de cette éventualité, le prince ne pouvait empêchait son désir de croître. Son amante connaissait tous les secrets de son corps qu'elle avait vu grandir et qu'elle pouvait détailler les yeux fermés, tous les subterfuges pour faire sombrer sa conscience dans les affres de l'oubli au profit du seul plaisir des sens. Il sourit en ne manquant pas une miette à son récit, son œil sévère ne la quitta pour y déceler toute faille dans sa beauté d'âme.

Elle lui parla de son pouvoir qui le fascinait tant. Kay l'avait vu plus d'une fois déclencher de véritables tempêtes sous le poids de la colère ou pour faire peur à ses ennemis. Il se souvenait même que, alors qu'il était encore enfant, elle faisait danser des flocons de formes variés autour de lui pour que le temps lui paraisse moins long ou qu'il trouve le sommeil. Il n'avait jamais osé lui avouer qu'il avait passé l'âge d'être bordé et qu'en réalité il se fichait éperdument de la neige. Il était surtout subjuguait par sa puissance qu'elle gaspillait à le materner. Il était aussi séduit voire conquis par cette belle femme qui un jour était devenue plus qu'une mère pour lui, sa voix, ses cheveux, son parfum, sa peau froide et qui pourtant lui brûler toujours le bout des lèvres lorsqu'il la parcourait en la couvrant de baisers. Le pouvoir dont elle disposait semblait la faire plus souffrir que la combler. Le garçon ne comprenait pas tout à fait comment on pouvait être malheureux en étant éternel et puissant comme elle l'était. Vivait-elle cela comme un fardeau, comme une malédiction ? Il porta machinalement la main sur son propre cœur qui s'épuisait lorsque des sentiments trop forts devaient s'emparer de lui. Il l'observa avec une pointe de tendresse dissimulant une certaine perplexité.

Le prince réfléchit. Son regard vif ne manqua pas de voir une ombre de tracas assombrir son doux visage. Devait-il faire comme s'il ne l'avait pas remarqué et, amant attentionné, répondre aux sollicitations de plus en plus entreprenante de la jeune femme ou bien pouvait-il lui rappeler sa promesse de tout lui raconter et d'assouvir sa curiosité avant qu'ils s'unissent réellement comme ils le désiraient tout deux. Dans un cas comme dans l'autre, le dénouement semblait le même. Kay opta donc pour la seconde solution qui lui offrirait les réponses à ses questions et le plaisir du corps de sa belle. La reine poursuivit son récit : « Et puis en grandissant, je me suis rendue compte à quel point je ne contrôlais pas ce que je faisais. Comme le pouvoir grandissait, il était de moins en moins contrôlable quand je ne faisais pas attention. Je gelais les choses en les touchant si je n’avais pas mes gants et je blessais même des domestiques parfois. »

Kay dut faire face à la terrible réalité. Un grand pouvoir pouvait aussi avoir son lot de conséquences plus ou moins bonnes ou mauvaises. Sa mère le luit avait expliqué un soir. « La magie a toujours un prix, avait-elle alors murmurait avec une certaine inquiétude. » Ainsi pouvait-elle blesser les gens également de manière inconsciente, rien qu'en les touchant. Le prince trouvait cela formidable pour se débarrasser de ses amis mais plutôt gênant pour se faire habiller par ses serviteurs ou recevoir de multiples affections. Alors qu'elle l'embrassait dans la nuque le faisant frissonner de plaisir, il lui vint une terrible révélation. Devait-elle sans arrêt lutter contre sa nature profonde pour ne pas le geler sur place ? Était-ce déjà arrivé auparavant ? Il se retourna et l'enlaça. Il profita de cette étreinte pour respirer son odeur et caresser avidement ses hanches. Il avait autant envie d'elle qu'il avait besoin de réponses.

« Pourquoi je ne gèle pas moi ? demanda-t-il inquiet, presque effrayé de prouver une nouvelle fois qu'il n'était pas normal. Ça t'est déjà arrivé de geler quelqu'un, non? »

Il chercha du réconfort dans le regard de sa mère, mais il crut y lire des souvenirs douloureux qui le poussèrent à presser davantage son corps contre le sien pour qu'elle ne s'enfuie pas loin de lui alors qu'il avait tant besoin d'elle, de ses caresses, de ses baisers et des fatidiques réponses. D'un autre côté, il être immunisé contre un sort aussi terrible flattait son ego en lui donnant l'impression d'être quelqu'un d'exceptionnel. Mais la renommée devait-elle forcément passer par des airs de monstruosité ?


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 5:50

Comme un sentiment de jalousie


Je ne me pardonnerai jamais…

Entreprenant et en charge des décisions, voilà comment elle aimait voir son amant. Elle fut donc d’autant plus ravie lorsqu’il l’enlaça avec une infinie tendresse mais également le fermeté de l’homme qu’il était et dont il aimait à défendre la force et la ‘protectivité’. Et en effet, elle se sentait bien plus en sécurité vulnérablement nue – ou presque – au creux de ses bras, qu’en armure avec tous les gardes et soldats de son royaume. Elle sentait son souffle dans ses cheveux lorsqu’il inspira profondément son odeur, ce qui la fit sourire. C’était agréable de sentir comme on pouvait enivrer l’autre, presqu’autant que l’on s’enivrait soi-même dans le parfum de l’autre. En effet, elle enfouit son visage dans son cou et inspira profondément le parfum de sa nuque où se mêlait l’arôme subtil de la peau et les senteurs plus chargées des cheveux. Et quand elle fut rassasiée de l’odeur, elle se laissa aller à déguster cette peau du bout des lèvres, les appuyant tendrement avant de glisser sa langue là où elle savait que cela le faisait frémir. Le jeune homme était un vrai chemin fléché pour elle, elle en connaissait les moindres recoins et savait se rendre parfaitement irrésistible.

Néanmoins, connaissant l’importance qu’avait cette entretien pour le jeune homme, elle ne sortit pas encore tout à fait le grand jeu et s’interrompit même dans ses baisers pour écouter attentivement la nouvelle question qui lui était posée. C’était bien ce qu’elle avait prévu voire craint. Il posait exactement la question qui l’obligerait à parler de Claus :

« Pourquoi je ne gèle pas moi ? Ça t'est déjà arrivé de geler quelqu'un, non? »

Elle se sentit encore un peu plus serrée contre lui et trouva alors le courage de continuer son histoire. Elle le sentait tout à avec elle, ayant autant besoin d’entendre qu’elle de raconter. Ils étaient tous les deux dans l’angoisse, certes, mais ils étaient tous les deux justement, ensemble. Elle releva ses yeux pleins de tendresse vers Kay et lui répondit d’abord à la question la plus facile :

« Tu ne gèles pas parce que tu es spécial, parce ce qui fait de toi qui tu es avec toutes tes spécificités propres m’a donné la chance de pouvoir te toucher sans que tu ne congèles sur place. »

Comme pour prouver ses propos, elle lui vola un doux baiser. Elle n’avait pas précisé que c’était la malédiction qui avait blessé son œil qui était également cause de son immunité pour ses pouvoirs mais elle crut que c’était plus délicat de le phraser comme ça et que si il n’était pas trop bête, il comprendrait tout autant. Maintenant, la seconde question était celle à laquelle il devait répondre, la plus dure. Elle détourna un peu le regard mais prit la parole néanmoins.

« Oui, ça m’est arrivé. Enfin, ça lui est arrivé plus qu’à moi. »

La reine au corps de jeune femme inspira profondément pour trouver le courage de se lancer dans cette histoire. Décidément, chaque mot pesait et était difficile à aligner l’un derrière l’autre.

« Il s’appelait Claus et il était mon meilleur ami. La ville entière et les villages alentours pouvaient me voir comme la morveuse des souverains, la calamité ambulante qui usait mal de ses pouvoirs et mettait le peuple en danger… lui était toujours là pour m’aider à échapper à tout cela, à me faire rire,… » Elle inspira profondément et se mordit la lèvre pour calmer ses yeux embués : « Et puis ce qui devait arriver arriva. Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre, comme des enfants que nous n’étions presque plus… Il me demanda peu après si il pouvait m’embrasser et malgré mes objections, il s’élança, intrépide et…   Ses cellules furent consumées par le froid et mes parents n’arrivèrent à temps que pour découvrir non pas le jeune homme qui y était entré mais le vieillard à moitié congelé qui en sortit. »

Evitant encore un peu de façon inquiète le regard de son amant, elle avait peur de ce qu’elle allait y voir. Du dégoût peut-être, du reproche ? Un regret d’avoir posé ces questions-là ? Ou pire encore, de l’admiration… ces désastres lui plairaient alors et ça serait sans doute la pire des possibilités. Pour quelques instants, elle profita encore un peu de leur solitude et de son silence pour lui avouer :  

« Je ne me pardonnerai jamais d’avoir ainsi blessé celui qui m’aimait plus que tout. C’était le pire instant de toute ma vie et je crois que cela le sera toujours. » Ses yeux étaient sur le point de déborder alors elle ajouta pour changer de sujet et poursuivre : « J’ai décidé dès ce jour de quitter ma ville et mes parents pour fonder mon propre royaume et je ne pourrais être plus ravie de ce choix. »

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 16:20

Comme un sentiment de jalousie


Ton royaume sera le plus grand !

Plus son regard se noyait de tristesse et plus le jeune homme s'y perdait avec délice. Le prince caressa tendrement la joue d'Elsa et, tout en nageant dans son chagrin, s'en nourrissant presque pour l'exorciser, il l'écouta parler, sentir sa voix douce envahir ses pensées.

« Tu ne gèles pas parce que tu es spécial, parce ce qui fait de toi qui tu es avec toutes tes spécificités propres m’a donné la chance de pouvoir te toucher sans que tu ne congèles sur place. »

Ainsi donc il n'avait pas eu tort en se passant être quelqu'un de spécial. Il était capable de résister au terrible baiser de la Reine et il s'en sentait flatter. Et comme pour se le prouver il caressa une nouvelle fois la langue de cette dernière pour en goûter les frissons qui lui plaisait temps. Il ne pouvait plus ressentir l'amour et ses chimères comme le coup de foudre, mais ce qu'il vivait avec Elsa s'en rapprochait le plus. La froideur de la femme lui donnait la chair de poule et faisait dresser les poils de ses avants bras tandis que dans sa nuque ses cheveux semblaient s'électrisaient. Malgré les caresses qu'il multipliait à son attention, Kay constatait impuissant que le chagrin de la souveraine serait plus fort que lui cette nuit tant il ne cessait de croître au fur et à mesure qu'elle poursuivait son récit.

« Il s’appelait Claus et il était mon meilleur ami. La ville entière et les villages alentours pouvaient me voir comme la morveuse des souverains, la calamité ambulante qui usait mal de ses pouvoirs et mettait le peuple en danger… lui était toujours là pour m’aider à échapper à tout cela, à me faire rire,… Et puis ce qui devait arriver arriva. Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre, comme des enfants que nous n’étions presque plus… Il me demanda peu après si il pouvait m’embrasser et malgré mes objections, il s’élança, intrépide et… Ses cellules furent consumées par le froid et mes parents n’arrivèrent à temps que pour découvrir non pas le jeune homme qui y était entré mais le vieillard à  moitié congelé qui en sortit. »

Imperceptiblement l'oreille du garçon accrocha au seul mot « amoureux » qui lui rappelait l'amour qu'on lui refusait de sentir gonfler son cœur. Elsa avait ainsi aimé un homme. Un élan de dégoût le saisit. La Reine Vierge avait pu se laisser aller à de sentiments aussi futiles ? Elle avait été dans ses tendres années prête à sacrifier sa puissance au profit d'un être quelconque, indigne de sa grandeur ? Kay serra la dents tant il trouvait cette fable inconcevable et garda pour lui ses réflexions méchantes, signe de sa déception. « L'amour est une faiblesse ! » avait dit une autre grande reine dont il avait lu les tourments lors de ses recherches dans la bibliothèques royales. Mais comment une Arendelle pouvait sciemment espérer un avenir sans ambition pour la seule idée de l'amour. Secrètement, le prince nourrissait sans son cœur une immense satisfaction face à la fin tragique qu'avait eu le premier amant de sa mère. Ses souffrances n'étaient pour ainsi dire qu'un juste retour des choses pour avoir tenté de détourner la souveraine de son destin. Il la laissa poursuivre, sans rien dire.

« Je ne me pardonnerai jamais d’avoir ainsi blessé celui qui m’aimait plus que tout. C’était le pire instant de toute ma vie et je crois que cela le sera toujours. J’ai décidé dès ce jour de quitter ma ville et mes parents pour fonder mon propre royaume et je ne pourrais être plus ravie de ce choix. »

La douleur de sa mère semblait avoir atteint son paroxysme mais pour l'avoir souvent contemplée Kay savait très bien qu'il pourrait encore être pire tant elle était d'un penchant à se torturer inlassablement avec des souvenirs inutiles après tout. Il regretta sa question. Il posa deux mains sûres sur ses épaules se voulant maladroitement réconfortantes et la fusilla du regard : « Ne dis pas ça, trancha-t-il sévèrement. Ce n'est pas ta faute. Tu es la Reine, tu n'as pas à être pardonnée de quoi que ce soit. »

Il la serra dans ses bras, la berçant mécaniquement : « Ton royaume sera le plus grand, lui promit-il, comme si un empire pourrait remplacer un cœur brisé. »

C'était en tout cas ce qu'il pensait.




Dernière édition par Kay Eisenkalt le Sam 4 Jan - 17:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 17:07

Comme un sentiment de jalousie


C’est le présent que nous vivons,
toi et moi…

Si proche de lui, Elsa pouvait deviner et ressentir toutes les réactions de son amant tout au long de son récit. Ainsi, elle sentit évidemment son mépris face à la partie la plus intime de son histoire. Malgré son habitude à son caractère glacial, elle sentit que cette réaction l’éloigna de lui et la blessa bien plus qu’elle n’aurait pu l’avouer, même à elle-même. Ses dents serrées, la haine presque qui déformait son visage, même quand il tentait de si bien le cacher. Elle se redressa un peu et inspira profondément, le souffle légèrement tremblant. Pourquoi continuait-elle à attendre cette compassion de sa part ? Qu’attendait-elle ? Surtout, qu’espérait-elle ? Que la glace se déloge de son œil et de son cœur et qu’il disparaisse avec celle dont elle l’avait arrachée ? Oui, voilà une bonne idée… Non. Leur relation était charnelle, respectueuse – cela dépendait des jours – et voilà tout, tout ce qu’elle devait espérer de la part de son amant de glace.

« Ne dis pas ça.»

Interrompue dans ses pensées, Elsa sursauta légèrement à ses mots. C’était comme si tout à coup, il lui disait de ne pas penser qu’il ne l’aimait pas. Mais un instant suffit pour qu’elle se rende compte qu’il répondait simplement à ce qu’elle avait raconté sur Claus. Elle esquissa un triste sourire attendri. Il cherchait à la déculpabiliser, c’était déjà beaucoup et elle devait en profiter. Elle posa une main sur celle qui était venue se poser sur son épaule et embrassa celle qui était posée sur l’autre.

« Ce n'est pas ta faute. Tu es la Reine, tu n'as pas à être pardonnée de quoi que ce soit. »

Elle hocha la tête et se laissa glisser dans les bras protecteurs qui venaient l’enlacer. Il était bien  le seul être auprès duquel elle se laissait aller à ce genre de faiblesses… Car il s’agissait bien là d’être traitée comme une enfant. Elle releva le visage sur lui et caressa sa joue avec douceur.

« Ton royaume sera le plus grand. »

Elle sourit et se redressa, lassée déjà d’être traitée comme un bébé. Evitant soigneusement de toucher sa cuisse blessée, elle se serra tout contre lui, glissant ses doigts froids dans son dos encore un peu humide de la sueur fiévreuse de tantôt.

« Le plus grand oui, mais surtout peuplé du plus grand nombre d’êtres puissants et imposants, à l’image de leur prince. Un peuple que le monde entier craindra et admirera… »

La reine était en effet assez ambitieuse pour que, si un royaume comme elle le décrivait ne lui réparait pas le cœur, il lui changerait au moins efficacement les idées. Elle remonta ses mains fermes dans son dos et effleura ses lèvres avec un sourire taquin, le cherchant sans pour autant se laisser avoir. Elle avait besoin de se changer les idées de ces terribles souvenirs. Elle avait besoin de lui. Relâchant son dos, elle remonta ses mains le long de sa propre nuque pour détacher la coiffure qui maintenait ses cheveux. Pour la première fois depuis un moment, mises à part les quelques mèches rebelles à son sommeil, les longues boucles si blondes qu’elles en étaient presque blanches tombèrent sur ses épaules dénudées. Enfin, légère et lascive, elle se laissa lentement tomber, allongée sur le dos, dans les nombreux oreillers de satin blanc.

«  Mon passé à peut-être fait de moi qui j’étais, mais c’est le présent que nous vivons, toi et moi… Et le futur que nous allons conquérir à deux. »

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 18:39

Comme un sentiment de jalousie


Ton royaume sera le plus grand !

S'était-il une nouvelle fois mal comporté ? Elsa allait-elle exploser de rage et le rappeler à son rang de simple courtisan à sa cour quasi déserte ? Elle ne fit rien de tout cela. La souveraine se laissa même complètement envahir par la chaleur de son étreinte. Il lui offrirait un empire si elle le lui demandait. Il lui servirait même sur un plateau d'argent les têtes de ses ennemis si tel était son caprice. Le prince sentit les mains de la reine glisser dans son dos, sous sa chemise de corps. Il en frissonna sur le coup de cette douce et fraîche caresse qui le poussa à se cambrer avec délice tandis qu'il nichait ses lèvres dans le cou de son amante.

« Le plus grand oui, mais surtout peuplé du plus grand nombre d’êtres puissants et imposants, à l’image de leur prince. Un peuple que le monde entier craindra et admirera… »

Un peuple dirigé par une volonté aussi forte et farouche que celle de l'auguste reine ne pouvait que triompher de tous ses opposants. À cette seule idée le jeune homme se laissa submerger par un sentiment intense de volupté. Il ne l'écoutait déjà plus, subjugué par son corps superbe s'affalant contre un oreiller. Elle savait flatté son orgueil, exciter son désir d'avoir toujours plus que ce qu'il avait.

« Parce que tu en es la Reine surtout. »

Elle n'était qu'en nuisette et elle semblait toute à lui à cet instant précis avec ses cheveux détachés. Il était temps pour eux de sceller leur accord dans la fusion de leurs chairs malmenées. Se glissa au-dessus d'elle pour épouser à nouveau sa bouche de glace. Il dégrafa lentement sa lingerie de dentelles pour poser les mains sur ses seins nus qu'il caressa doucement. Il lui sourit avec une certaine avidité tandis que ses lèvres glissèrent de son menton à son cou où il y déposa un franc baiser qu'il prolongea jusque un des bourgeons de sa noble poitrine. Il la regarda avec une certaine étincelle d'envie dans son œil maudit.

« Et tu resteras toujours la plus belle de toute, ma Reine, chuchota-t-il avec délice. »

Il signerait son engagement dans le creux de ces courbes si parfaites. Il lui promettrait la conquête du monde s'il le fallait en commençant par prendre possession de son corps nu, en engageant toutes ses promesses entre ses cuisses. Le jeune homme se redressa et lui adressa un clin d'œil comme Jack lui avait appris à en faire quand il était plus petit.


Revenir en haut Aller en bas

Elsa Arendelle

Elsa Arendelle
FAIRYTALE LANDLife is a dream


InformationsMessages : 49
Date d'inscription : 30/12/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 19:24

Comme un sentiment de jalousie


Montre-moi comme tu me désires…

Elsa connaissait son petit prince mieux que quiconque et elle savait exactement comment réveiller ce joli corps. Quant à lui, il savait exactement comment fonctionnaient les dessous de la reine et avec une dextérité qui la surprenait agréablement à chaque fois, elle fut débarrassée de ses tissus superflus. La peau d’une blancheur immaculée reflétait la lumière de la lune alors que son corps s’étirait lascivement à l’image de celui d’un chat. La reine ferma les yeux quand ses mains entrèrent en contact avec sa peau, se rendant à peine compte à quel point cela faisait bien trop longtemps. En les rouvrant, elle plongea ses yeux clairs dans ceux de son amant, le défiant du regard comme pour voir qui était le plus avide du corps de l’autre. Kay sembla répondre en plongeant ses lèvres dans son cou et les descendant doucement. Geste à quoi, la reine tenta de rester impassible, ne laissant échapper qu’un léger soupire. Elle aimait à jouer l’insensible pour qu’il redouble d’effort. Il la connaissait déjà assez bien mais elle lui apprenait encore à chaque fois comme faire durer le plaisir, comment se rendre mutuellement fous comme ils aimaient tous deux à le faire.

« Et tu resteras toujours la plus belle de toute, ma Reine»

A son murmure sur sa poitrine, la reine des neiges soupira, son sourire s’élargissant. Elle glissa une main dans sa nuque et enfonça ses doigts dans ses cheveux. Certes, il y avait un combat de pouvoirs dans la vie de tous les jours entre la reine et son prince mais ce combat continuait – et était mille fois plus délicieux par la même occasion – lorsqu’il se déroulait sous les draps. En effet, entre autre par égard pour sa jambe blessée, Elsa le repoussa sur le lit et grimpa sur ses hanches, ses longs cheveux blonds retombant sur sa poitrine. Elle se pencha alors pour lui voler un baiser éphémère, qu’elle répéta sur sa joue avant de descendre doucement le long de son cou et sur le haut de son torse que la chemise laissait libre. Ses mains, plus fermes étaient fébriles et avaient besoin de sentir la peau du bel amant entre leurs doigts.

« Et toi le plus beau de tous, à jamais, mon Prince. »

Sous ses mains, elle sentait le corps fébrile et le souffle profond qui l’enivrait. Glissant ensuite une langue glacée et humide le long de son cou, elle s’approcha de son oreille qu’elle s’amusa à mordiller pour qu’il entende bien sa respiration et finit par souffler doucement :

« Montre-moi comme tu me désires… »

Revenir en haut Aller en bas

Kay Eisenkalt

Kay Eisenkalt
FAIRYTALE LANDLife is a dream


Informations. :
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m3xc88UbGl1r8j1j3o1_500
If I could really smile...
Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Tumblr_m5yhgb85Tj1qmei7mo1_500

Messages : 404
Date d'inscription : 17/07/2013
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitimeSam 4 Jan - 20:33

Comme un sentiment de jalousie


Je vous désire, Majesté ?

La souveraine le repoussa avec un certain amusement dans le regard. La tempête de son chagrin semblait s'apaiser peu à peu ce qui fit sourire le prince. Kay, dans les bras de son amante, se sentait comme le maître du monde. Elle avait su faire de lui le garant de ses plaisirs et son orgueil en était plus que flatté. Il la regarda avec curiosité afin de savoir ce qu'il avait en tête tout en explorant sa chair exposé à l'air ambiant. Il se mordit la lèvre inférieure pour résister de ne pas se jeter sur elle comme un jeune lion tant ses caresses avaient de l'effet sur sa peau tiédie par la sienne. Puis se fut les lèvres de la belle qui découvrirent de nouvelles horizons le faisant soupirer lorsqu'un baiser se logea dans son cou. Ses yeux s'étaient machinalement fermés ouvrant son esprit à de nouvelles perspectives. Privé de la vue, le jeune homme avait l'impression de sentir plus fort le parfum entêtant d'Elsa, d'être plus réceptif à ses mains expertes et ses baisers. Depuis quand s'étaient-ils lancés dans une telle lutte ? Kay ne s'en souvenait pas, mais le jour où l'attention qu'on lui portait était devenu plus que maternel avait sans doute été le plus intéressant de sa maigre existence.

« Et toi le plus beau de tous, à jamais, mon Prince, susurra-t-elle. »

Alors que le compliment aurait du lui paraître des plus agréables, le cœur du garçon se serra. Il nourrissait l'intime conviction qu'Elsa mentait à nouveau. Il ne serait pas toujours l'homme fort qu'il tendait à devenir, condamné à vieillir inexorablement aux côtés d'une éternelle jeune femme. Dirait-on alors qu'il était le père de sa majesté, puis son grand-père ? Voudrait-elle encore de lui quand il serait trop faible pour subvenir à ses propres besoins ? Kay ne voulait même pas imaginer une vie indolente où il serait devenu un fardeau pour la Reine. Elle aurait alors emporté la lutte de pouvoir dans le rapport de force qui les opposait. Alors qu'il lâchait ses premiers soupirs plus soutenus sous le poids du désir, le prince se promit de s'ôter la vie avant de devenir ce qu'il redoutait : un faible. Il prit sa main et chassa ses sombres idées en l'embrassant tristement.

« Montre-moi comme tu me désires... le provoqua Elsa dans une position plus que suggestive alors qu'elle trônait toujours au-dessus de lui. »

Le sourire de l'homme s'élargit alors qu'il la sentait remuer et titiller avec son déhanché son entrejambe protégé par un vulgaire morceau de tissu. Il posa ses mains sur les hanches de la souveraine et se perdit dans ses yeux bleus avant de déposer un nouveau long baiser à chacun de ses seins qu'il prolongea de subtils coups de langues.

« Je vous désire, Majesté ? demanda-t-il d'un air faussement innocent tandis que le recoin de ses lèvres trahissait le plaisir qu'il prenait à ce jeu. Je n'oserai pas. »

Il éclata d'un rire franc en attirant son visage vers le sien pour que leurs bouches s'unissent encore une fois. Puis une autre. Tout en continuant à remuer son bassin en suivant le rythme de celui de la reine.


Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé


Informations
My life

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Empty
MessageSujet: Re: Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Comme un sentiment de jalousie ♥ Elsa Arendelle (-18)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Elsa's Links || Don't let them in, don't let them see.
» Comme on se retrouve...
» Alice + "Comme ça va faire drôle, de se retrouver parmi les gens qui marchent la tête en bas! Les antipathies, je crois..."

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Les anciens rps-