Le ciel s'était assombrit depuis quelques jours, le temps tendait à l'hiver rude, le prince le sentait. En tant que fils de berge, il avait vécu toute sa vie – ou presque – dans la nature et savait reconnaître les signes de tempêtes. Mais il n'y avait pas que le ciel physique qui était sombre, l'on sentait une atmosphère tout aussi prenante sur la ville, en particulier sur une personne. David sentait que sa princesse allait mal, qu'elle cachait quelque chose. Son retour de la forêt enchantée avait semble-t-il troublé la quiétude de la brunette et elle se renfermait, laissant son amant prit au dépourvu. Ni Emma, ni elle ne lui parlait vraiment de ce qui s'était passé. Charming avait une envie indéniable de retourner dans son monde, de retrouver ses terres et mettre fin au règne des ogres qui avaient de nouveau envahit le royaume.

L'homme prenait très à cœur son statut de shérif intérim et il restait travailler avec Emma bien souvent, se sentant utile. Il a toujours eut l'âme d'un justicier, un héros aux yeux de tous mais un homme de bien surtout. Alors il poursuivait ce qu'il avait commencé, aidait les villageois à retrouver les leurs, faisant de Storybrooke un endroit sûr pour chacun. Il passait du temps avec sa fille, tentant de la connaître un peu plus maintenant qu'elle était auprès de lui, cherchant à rattraper toutes les années écoulées. Ça ne se rattraperait pas, certes, mais David avait envie de passer le restant de ses jours à se faire pardonner cette absence involontaire. Pour eux, l'important avait été de vaincre la méchante Reine, de libérer leur peuple, l'intérêt du plus grand nombre à toujours compté sur l'individualisme. Oui, ils étaient des princes et princesses courageux et ne pouvait se montrer égoïste quand les leurs souffrent . Alors Emma avait du endosser une lourde responsabilité, ais elle y était arrivé et tous étaient réunis en fin de compte.

Ce matin, ce qui préoccupait le prince était son épouse. Il avait besoin de se retrouver avec elle en tête à tête, afin de pouvoir parler sans crainte d'être interrompu par diverses demandes. Il l'avait vu partir tôt, il n'avait pas bougé pour ne pas la brusquer mais à présent il était en train de la rejoindre. Il savait où la trouver, il la retrouvait toujours, c'est un peu leur quotidien. Il fut bien plus aisé de la trouver dans le parc que dans les vastes bois de leur monde. « Blanche ! » fit-il doucement pour ne pas la surprendre. Il vint s'asseoir à ses côtés, prenant sa main doucement. « Tu as l'air bien pensive depuis ton retour. Qui a-t-il, mon amour ? » demanda le prince sans détours. Ils avaient toujours usés de grands mots sans jamais aller droit au but mais pas aujourd’hui. Car le fait de ne pas pouvoir aider sa femme le minait profondément et il avait à cœur de la dérider, de trouver une solution pour la rendre heureuse.

David n'avait d'yeux que pour sa femme, jamais il n'avait ressentit pareil sentiment. Lui, fils de berger, il avait toujours promit à sa mère qu'il épouserait une femme dont il serait amoureux. Il avait bien faillit ne pas y arriver, tant le roi Georges lui mettait des bâtons dans les roues, mais l'amour à triompher et le fait à chaque fois qu'il est question d'eux. Ils se retrouvent toujours, peu importe l'endroit, le temps qui a passé, rien ne peut les séparer. Alors le jeune homme sait où se diriger pour panser les plaies de sa belle, il a envie de lui parler, de ne plus jouer à ceux qui font semblant d'aller bien alors que quelque chose se trame dans l'esprit de la brunette. La rejoignant au parc à sa grande surprise, le prince n'eut aucun mal à entreprendre la conversation. Ils avaient bien le temps pour les mots doux, ils viendraient rapidement une fois que la belle aurait vidé son cœur.

La princesse avoua enfin son malaise, celui de ne as avoir eu la chance d'élever sa fille comme ils auraient du le faire. Le cœur du jeune homme se serra, lui aussi était du même avis et avait bien souvent réfléchit à la même chose. Blanche-Neige n'avait pas eut la chance d'avoir une mère à ses côtés, contrairement à lui. Elle était morte très jeune, Blanche était encore une enfant. Il se souvient de ses paroles lorsqu'elle le lui a raconté. Charming était si désolé pour elle qu'il en oublia que lui aussi n'avait eut qu'un seul parent pour l'élever, son père décédé également, il la consola, certain qu'une fois mariés, sa propre mère serait folle d'elle. Et c'est ce qui se passa. Quand David et Snow échappèrent au roi et se retrouvèrent chez lui, Ruth fut la plus heureuse des mères. Son fils avait trouvé sa fin heureuse, sa princesse et peu importe le statut de chacun, l'amour était sincère et pur entre les deux jeunes gens. Ruth avait foi en leur couple, elle a considéré Snow comme sa fille bien avant de la rencontré, simplement en entendant son garçon en parler. Elle était tellement fier et si heureuse, elle désirait déjà les voir fondé une famille nombreuse.
Malheureusmeent, la femme ne survécu pas à leurs noces improvisées. David sait qu'elle a tenu jusqu'à ce qu'il passe la bague de famille au doigt de la brune, mais ce jour aussi heureux soit-il reste un souvenir fort pour lui. Le jour de la mort de sa mère, il épouse la femme de ses rêves. C'est un peu la même histoire avec Emma. Le second jour le plus heureux de leur vie, la naissance de leur fille, un malheur s'abat sur eux, cet fois sans qu'ils aient eu le temps de s'en rendre compte. Le sort noir à frappé si rapidement...

« Je comprends. Sa vie aurait pu être tout autre sans Regina et sa malédiction. Nous aurions pu vivre heureux tous les trois. Mais souviens toi que ce que nous avons fait, aussi douloureux soit-il, nous a permit d'être réunit à présent. Nous nous sommes retrouvé grâce à notre fille. Son courage, sa ténacité, sa tête de mule, elle tient tout ça de nous, pas d'une autre famille. » dit Charming, tentant une pointe d'humour en parlant de sa tête de mule. Emma était tout aussi têtue que son père, qui appelle cela de la détermination pour se justifier. La pomme n'est pas tomber loin de l'arbre, si l'on peut se permettre ce genre d'expression...
Il est vrai que leur enfant aurait eut droit à une autre vie, elle serait peut-être moins amère qu'à l'heure actuelle mais serait-elle devenue tout aussi intéressante si elle avait eu une vie de princesse ? David se demandait souvent depuis son réveil s'il aurait pu faire quelque chose, il s'en voulait de ne pas avoir pu les suivre dans la forêt enchantée et combattre à leurs côtés, épargnant bien des maux. Il avait prit soin d'Henry à la place de cette aventure, mais ça avait réveillé la fibre paternel du prince, qui n'avait eut qu'un seul désire depuis lors, nouer des liens avec sa fille. À voir ce qu'Henry était devenu malgré l'éducation de Regina, il avait comme l'impression que Emma aurait pu s'en sortir même si elle était tombé chez des criminels. Tous deux étaient la preuve que l'on ne dicte pas une façon de vivre, on choisit ce que l'on devient. Les parents avaient fait le bon choix, le meilleur choix possible dans le cas de leurs enfants.

Il essuya une larme au coin des yeux de sa belle, alors qu'elle lui demandait s'il se souvenait de cette nuit. Oh oui, il y pensait sans cesse et avait de belles cicatrices pour le prouver. Chaque fois qu'il s'observait dans la glace, il repensait à cette nuit. Il avait donné sa vie pour protéger son bébé, il n'avait pas abandonné, jamais il n'aurait pu le faire. Le prince avait combattu jusqu'à presque en mourir et il n'aurait pas été triste de mourir en sachant que sa fille vivrait loin de Regina et qu'elle les retrouveraient, vingt-huit ans plus tard. Le soulagement éprouvé quand les soldats noirs avaient ouvert la porte de l'armoire avait anesthésié la douleur de ses blessures... « J'y repense sans cesse... «  dit-il après s'être remémoré les faits une nouvelle fois, son épaule semblant le lancer comme à chaque fois. « J'ai eu le cœur tellement brisé de devoir couper cours à ce moment de tendresse, mais je dois reconnaître que ça n’atténue pas ma joie de l'avoir vu disparaître dans l'armoire. J'ai su à ce moment précis que Regina ne gagnerait pas. Et aujourd'hui, nous sommes là grâce à elle. Nous pouvons lui raconter l'histoire de sa naissance et ce que nous avons du affronter pour l'avoir à nos côtés. Tu te souviens de ce que disait ma mère ? Les parents font toujours passer leurs enfants en premier. Elle disait que l'on comprendrait et ce jour là, j'ai compris. Ne sois pas triste, mon amour, nous avons fait le bon choix, Emma est intelligente, elle comprend. »

Le jeune homme éprouvait de la fierté pour Emma, tout autant qu'il ressentait la tristesse de son épouse, mais une chose était certaine, depuis la levée de la malédiction, il n'avait pas cessé de trouver les bons mots pour parler à son enfant et lui faire comprendre qu'il ne la quitterait plus désormais. « L'autre jour, quand je suis partis tôt le matin, je n'arrivais pas à dormir et j'ai croisé Emma. Nous avons parlé comme je n'arrive qu'à le faire avec toi d'ordinaire. Je peux t'assurer qu'entre cette conversation et vos moments passées chez nous, elle porte un autre regard sur la situation. Blanche, nous pouvons la voir vivre sa vie d'adulte, participer au reste de sa vie sans jamais plus la lâcher ! C'est une chance extraordinaire. » tenta de se convaincre Charming avant de baisser les yeux. « Malgré tout... j'aurais adoré lui faire faire ses premiers pas. Elle sait marcher depuis longtemps, tu crois qu'elle voudrait encore ? » Il rit, cherchant à cacher son al-être à son tour. Le prince avait tout fait, tout dit pour rassurer sa princesse, jusqu'à se voiler la face. Lui aussi pensait la même chose, il aurait tellement aimé être le père dont il rêvait, pouponner l'aurait rendu moins combatif mais le plaisir n'en aurait été que plus présent. Mais il ne devait pas faillir, il devait s'occuper de sa femme et lui permettre de se sentir mieux. Il l'enlaça un instant, embrasant sa tempe avec douceur. Dieu qu'il aimait cette femme...

David comprenait les parles de sa femme, son inquiétude et surtout sa culpabilité. Lui aussi la ressentait fortement. Il aurait tellement aimé être père... Pouvait-il seulement se titrer ainsi alors qu'il n'a même pas eut la chance d'être auprès de sa fille pour la voir grandir ? Dans son cœur, David est le père d'Emma, il donnerait tout pour elle, pour la voir heureuse. Mais elle n'avait pas eut la vie de rêve que lui prévoyaient ses géniteurs, elle ne verra jamais les oiseaux chanter pour elle, les bals où toute la populace se réunissait pour les fêtes du château. Jamais elle ne connaîtrait cette vie qu'ils avaient tant aimé... Emma s'est sentit abandonné, c'est bien le mot ! Balloter de familles d'accueils en institutions, sans jamais comprendre pourquoi elle ne trouvait pas le bonheur. Emma n'a jamais cru aux contes de fées, en les personnages de Blanche-Neige et de son prince charmant, aux fins heureuses. Alors comment pouvait-elle croire en eux en tant qu'être à part entière, en ses parents ? C'était impossible ! Le prince passa son bras autour des épaules de son épouse, cherchant à la réconforter. « C'est injuste, oui. Elle n'aurait pas du subir tant d'épreuves. C'est pour ça que nous sommes là aujourd’hui, pour lui dire que rien n'était vain et qu'elle a accomplit la plus héroïque des missions ! Certes malgré elle, mais bien plus impressionnante que tout ce que nous avons traverser. »

Il en était convaincu, Emma avait bien plus de détermination et de courage qu'aucun d'entre eux, elle était passé dans plusieurs foyers, avait vécu plusieurs vies et elle était tout de même resté à Storybrooke pour donner une chance à son fils, à ses parents et la preuve étant qu'ils étaient tous réunit aujourd'hui, grâce à l'héroïsme de la jolie blonde. Enlaçant tendrement sa belle, Charming embrassa sa tempe avec douceur. Il aimait tellement sa famille, il ne supporterait pas de voir une larme couler sur le visage si beau de son amour éternel. Elle devait garder espoir, prendre confiance, tout irait bien, tout serait oublié un jour. Regina allait payer, elle payait déjà en voyant Henry s'éloigner d'elle. David n'était pas désolé pour cette femme, qui a fait de leur existence un calvaire. Il était heureux que la situation change et que les bons gagnent enfin ! Il n'irait pas clamer cela par cruauté, mais une chose est sûr il ne la plaindra jamais plus. Il fit comprendre à Snow ce qui était important, rappelant les paroles de sa mère à leur égard. Ruth avait toujours été de bon conseil, il n'avait jamais mit en doute sa parole. La sagesse même, Snow avait raison et un sourire mélancolique apparut sur le visage de David. Il pensait à sa mère à présent, à l'injustice de sa mort mais aussi à son courage et son humanité face à sa mort imminente. Elle était forte, Charming tente de prendre exemple sur elle dans chaque geste du quotidien, de la rendre fière de son parcours. Il vit pour l'amour et la paix, il espère qu'elle le regarde de là haut et est fière de son garçon... Comme un réflexe, il lève un instant les yeux au ciel, lui rendant comme un hommage...

Il est difficile de grandir sans au moins un de ses parents. On se sent perdu, abandonné et on se met à détester le fait d'être au sein d'une famille, tout ce que Emma fait en ce moment en repoussant ses géniteurs. Il la comprend tout de même, lui qui a eut la chance de vivre longtemps avec sa mère auprès de lui. Ce n'était peut-être pas suffisant pour lui qui aurait voulu voir son père être présent, mais il a eu au moins la chance d'avoir Ruth, contrairement à Emma qui n'a pas pu partir avec Snow à travers l'armoire. Stupide règle d'une seule personne. Si seulement l'armoire avait pu les envoyer tous, les protéger. Il aurait voulu apprendre à marcher à sa fille, lui apprendre à manier l'épée ou monter à cheval. Elle devait avoir une grâce naturelle sur un cheval, il aimerait la voir un jour... Plaisantant sur le fait de marcher, David demanda à sa femme ce qu'elle pensait de son idée, son cœur bondissant de joie de l'entendre rire. Il aimait tellement le rire de son épouse, il était sincère, il le sentait. « Tu as raison. Mais ce serait drôle à voir. » fit-il sur le même ton en l'imaginant tenir la main de sa fille dans le salon de l'appartement.
Les rires disparurent peu à peu et le sérieux revint. Mary Margaret avança une hypothèse... Aider un second enfant à marcher... Sur le coup, Charming ne comprit pas. « Oui, c'est... » Il se stoppa soudain en réalisant les paroles de sa princesse. « Tu veux dire... ? Blanche ! » Les mots ne parvenaient pas à sortir tant l'idée le choquait. Ce n'est pas une chose négative, si l'on observe les yeux du prince sur sa femme, on peut clairement lire le bonheur que cette proposition lui confère. Avoir un second enfant, voilà ce qu'elle voulait dire par cette phrase si joliment placée. David prit les mains de sa femme, les portant à ses lèvres pour les baiser. « Mon amour, c'est une merveilleuse idée ! Es-tu sûre de toi ? Depuis quand songe-tu à cela ? » Il n'en revenait pas que le sujet ne soit pas tomber sur la table plus tôt. Certes, Mary Margaret avait été un temps dans le pays des contes, leurs terres, mais il aurait aimé partager ça plus tôt, lui aussi désireux d'un second enfant, d'autant d'enfants que possible pour les rendre heureux. Ça ne remplacerait jamais l'enfance d'Emma, mais ça les rapprocherait d'avantage.

Il est heureux d'apprendre une telle nouvelle, de savoir que l'on peut se construire une deuxième chance dans un monde tout autre, où l'on ne connaît rien vraiment, où les gestes ne se sont fait que par une habitude instaurée par le Maire de cette ville factice. Il n'était pas facile de poursuivre sa vie sans retrouver son foyer, ses terres, David en avait conscience et en discutait énormément avec les Nains. Eux aussi avaient le mal du pays, et le prince ne pouvait que compatir, jalousant un peu sa femme d'avoir pu remettre les pieds là bas. Il aurai donné n'importe quoi pour retourner au château, revoir le pays qui est le sien et monter son cheval favoris à travers l'épaisse forêt. Mais Mary Margaret était partit avec Emma, il était heureux que leurs liens aient pu se souder d'avantage, lui aussi avait à présent sa place dans la vie de sa fille, elle l'avait laissé entrer dans son cœur et le jeune homme comprenait mieux le ressenti de la blonde, il partageait le même sentiment de solitude. Tout deux étaient plus similaires qu'il n'y paraît, il est heureux qu'ils aient pu se retrouver. Car on se retrouve toujours dans la famille, c'est un peu une chose à graver sur les armoiries !

Oui il était heureux et le baiser échangé prouva qu'il l'était réellement. Un second enfant était la plus belle nouvelle que la belle pouvait lui donner. Il se voyait déjà avec un petit bout dans les bras. Il aurait adoré avoir un fils, un héritier, mais une autre petite fille serait tellement adorable également, tant il aimait Emma, ce qu'elle était devenu. Ce serait tellement beau ! Comme le disait Snow, il y avait des risques. Quand on voit la première grossesse et les plans de Regina pour gâcher leur bonheur, on peut s'attendre au pire en effet, rien n'est allé comme prévu... « Bien sûre que si. Nous avons prit énormément de risques pour avoir Emma, ais nous parvenons toujours à gagner. L'amour triomphe de tout, j'en reste persuadé, même dans ce monde-ci. Nous pouvons le faire, Blanche. » fit-il avec conviction. Tout était possible dans un tel univers, la magie était bien arrivée jusqu'à cette contrée, pourquoi alors ne pouvaient-ils pas choisir une nouvelle fois de prendre tous les risques pour avoir une famille. La plus dure à convaincre serait certainement Emma ! Que dirait Henry également ? Un oncle ou une tante qui serait plus jeun que lui. C'est vrai que l'on se perd parfois avec les apparences de chacun, n'ayant pas vieillit durant vingt-huit années, tout est faussé. Mais qu'importe, tout peut être rétablit.

Snow était adorable à parler ainsi, son époux l'écoutait avec attention. Elle pensait à faire un deuxième enfant depuis son séjour avec Emma. David ne peut qu'imaginer les sentiments de la princesse lors de la vision de cette nursery en ruine. Il se souvient avoir vu ce soldat démolir la moitié de la chambre, contrarié de ne pas avoir pu s'emparer du bébé à temps. Son sourire était plus triste mais il était heureux que sa femme se confie à lui, elle qui avait tant de choses sur le cœur depuis la levée du sort noir. Il serra Blanche-Neige dans ses bras, comme il l'avait toujours fait, avec attention et délicatesse. Ils pouvaient avoir une seconde chance, oui, il en était convaincu. « Blanche, n'est pas peur, veux-tu !? Je sais à quel point tout est difficile, mais la vie est un long chemin à parcourir, avec ses obstacles aussi divers soient-ils. Reigna ne peut plus rien contre nous ! Elle n'est plus à craindre ici et je m chargerais d'elle en cas de problème. Nous sommes une famille forte, tous ensemble, n'en doute pas. Quoiqu'il se passe, si tu veux autant que moi avoir une belle et grande famille, nous l'aurons. Je te donnerais la lune si je pouvais la décrocher, mon ange, tu le sais hein. Je t'aime et je prendrais soin de t'épauler quelque soit tes doutes. » Il avait tenu un instant son visage entre ses mains fraîches, puis l'enlaça avec passion. Elle ne devait pas avoir peur. À mesure que l'étreinte se prolongeait, Charming songeait à tous les malheurs qui avaient été leurs. Bien sûr qu'il avait peur. Son cœur s'inquiétait d'une nouvelle attaque, qu'un sort change la donne et les séparent de nouveau, ais il gardait la foi, il l'avait toujours et était certain qu'ils parviendraient à leur fins. Il aimait tellement sa princesse, il pourrait lui faire autant d'enfants qu'elle le désirait, la suivrait si elle voulait le faire sur l'heure. Rien ne faisait plus plaisir à David que de satisfaire sa femme sur tous les points... Cependant, une questions subsistait... « Crois-tu que nous devions en parler à Emma tout de suite ou attendre d'annoncer une heureuse nouvelle ? » demanda le prince.

L'histoire avait beau se répétait, comme le disait Blanche-Neige, son époux n'avait pas autant de doutes. Il faut dire que le jeune homme à grandit dans un cadre familial particulier, où l'amour était de mise, sans jamais plus de doutes dans la manière de l'exprimer. Charming savait qu'il serait risqué d'élever un enfant dans ce monde, sans la protection magique des fées ou tout simplement leur monde. Comment élever un enfant dans ce monde-ci alors qu'ils ne le connaissent pas ? Peu importe, David savait qu'ils y arriveraient. Il suffit d'être ensemble pour que la magie opère, ça a toujours fonctionner comme ça. Certes, comme à leur lune de miel, l'homme devait rassurer sa princesse et se montrer fort pour affronter les situations, mais il recommencerait volontiers des centaines de fois si leur bonheur était en jeu. « Tu sais que je ferais tout pour ton bonheur, Blanche. Peut-être qu'elle a changé, ou peut-être pas, mais ça ne doit pas nous empêcher de prendre tous les risques pour être heureux, ensemble. » répondit le rince avec conviction. Jamais il n'avait été plus sûr de lui qu'en ce moment.

Toute cette histoire lui rappelait les premiers temps de leur relation, les premiers doutes, les envies de se rassurer mutuellement tout en se battant contre le roi Georges et sa horde de soldats, contre Regina. C'était presque bon de voir que rien n'avait changé, que malgré les obstacles sur leur route, le couple veuille encore plus être ensemble et fondé une grande famille. Ruth avait envie de petits-enfants, elle ne les verrait peut-être pas depuis la Terre mais il était certain que son âme veillait sur eux et elle devait être fière de voir son fils se battre pour sa famille comme elle l'avait fait. Avec un peu de chance, elle regardait cela avec le père de David, ensemble pour l'éternité, le rêve du jeune homme. Il leva les yeux vers le ciel en pensant à ses parents, à l'amour qu'ils avaient donné à James et lui, souriant malgré le fait que Mary Margaret parlait de quelque chose de grave.
Les deux s'aimaient sincèrement, le calme était revenu à Storybrooke alors pourquoi ne pas tenter le coup !? Mary Margaret semblait convaincue par les arguments de son époux. À l'entendre, elle paraissait plus confiance, déterminé à ce que leur famille passe avant le reste. David sourit, ce sourire s'élargissant de plus en plus jusqu’à ce qu'elle lâche enfin son accord. On lisait dans ses yeux tout le bonheur que lui procurait la nouvelle, lui si désireux d'être père pour de bon cette fois. Il n'en oublierait jamais Emma bien entendu, elle serait son premier enfant, la prunelle de ses yeux, mais avoir un autre bébé, pouvoir le pouponner et prouver à leur fille qu'ils étaient capable d'être de bon parents, en dépit du concours de circonstances qui avait empêcher la jeunesse d'Emma. Le blondinet embrassa sa femme avec amour et passion, se laissant aller à un élan de bonheur. « Oh Blanche ! Nous allons rendre un nouvel être heureux ! Je ferais tout ce qu'il faudra pour que nul ne se mette en travers de notre chemin. Nous garderons le secret jusqu'au dernier moment. » promit-il.

Il ne serait pas aisé de cacher une grossesse, mais l'idée était que plus elle serait reconnue tardivement, plus le couple aurait le temps de mettre en place tous les dispositifs de sécurité contre une éventuelle menace. Il fallait se méfier de Rumpel autant que de Regina bien qu'il se montre plus de leur côté ces temps-ci. Belle avait un effet positif et le prince souhaitait que cela se conserve ainsi. Déjà il planifiait dans son esprit tout ce qu'il faudrait pour protéger ce petit secret jusqu'à maturation. Une fois que le ventre de Mary Margaret serait bien rebondi, il serait temps d'en parler, mais tout serait prêt à ce moment là, il en était certain.
Vint alors un nouveau problème. Devaient-ils en parler maintenant à Emma ou non ? Le jeune homme n'en avait pas la moindre idée et pour tout dire, il craignait qu'elle ne coupe cours à leurs envies. On annonce généralement pas ainsi à sa première née que l'on veut faire un enfant. En règle générale, le premier né n'a pas le même âge en apparence que ses parents il faut dire... Tout était compliqué mais comme le disait Blanche-Neige, il valait mieux attendre avec de lui en parler. C'était une sage décision. « Et bien soit ! Nous attendrons. Quand tout sera plus clair pour nus, ça le sera pour elle. N’entachons pas la relation qui s'améliore pour le moment. »

Embrassant sa princesse sur le front, David se voyait déjà en train de pouponner, comme il l'avait fait en attendant Emma. Machinalement, il posa une main sur le ventre de sa brunette, espérant qu'il serait à la hauteur et lui donnerait ce qu'il faut pour qu'un petit bout grandisse dans son ventre. Il s'y mettrait même dès maintenant si Blanche le demandait ! « Je nous préparerais une soirée des plus romantique, ce soir. Je t'aime tant, mon amour. » Il se répétait peut-être oui, mais c'est un fait avéré, il a besoin que sa femme sache combien il l'aime, à n'importe quel moment, encore plus dans une situation comme celle-ci.