∞ Everybody knows you're lost in the night time, honey [PV Peter]
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Emma Swan
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« I'm no savior. I can't even save myself. »
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Sujet: ∞ Everybody knows you're lost in the night time, honey [PV Peter] Lun 4 Nov - 1:19
Everybody knows you're lost in the night time, honey Feat. Peter Pan
Emma avait fini par devenir très douée au petit jeu du « quittons-l’appartement-au-beau-milieu-de-la-nuit-sans-réveiller-personne-et-surtout-pas-les-parents ». Bien évidemment, avoir un passé de voleuse pas totalement étrangère au fait de s’introduire chez les gens avait aidé, mais même alors, elle débarquait rarement dans des maisons lorsque leurs propriétaires y étaient (bien qu’elle eut été sur le point de se faire surprendre par un retour plus rapide qu'anticipé une ou deux fois), et peut-être était-ce une conséquence du sort de sommeil éternel qui leur avait été jeté, mais sa famille avait le sommeil incroyablement léger, ce qui ne facilitait pas la tâche dans un vieil appartement aussi prompt à émettre des grincements ou des craquements que celui de Mary Margaret l’était. Si elle n’avait pas été plus préoccupée par un million d’autres choses, se trouver un appartement à elle aurait clairement été l’une de ses priorités. Le manque d’intimité commençait à se faire réellement sentir dans un logement qui abritait à présent régulièrement quatre personnes en dépit de sa taille modeste. Mais elle n’était même plus sûre que son avenir se jouerait à Storybrooke, ni même dans ce monde tout court, d’ailleurs. Préférant ne pas s’attarder sur cette pensée, elle se glissa furtivement à travers la porte d’entrée qu’elle referma avec douceur avec elle.
La discrétion n’était pourtant plus vraiment de mise puisque David était à présent au courant de la relation qu’elle entretenait avec Hook (tout en lui ayant fait clairement comprendre combien il la désapprouvait), mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie de faire savoir à toute la maisonnée qu’elle allait lui rendre visite, surtout en sachant que cela n’améliorerait pas les dispositions de David vis-à-vis d’elle et du pirate. Qu’importait ; elle avait besoin de le voir et ils ne se voyaient pas assez souvent pour qu’elle se refuse ce besoin. Rien n’était fixé dans ses visites, elle allait le trouver quand elle en avait envie, quand elle le pouvait, et il la laissait toujours entrer dans sa cabine sans un mot. Parfois ils ne parlaient même pas, elle allait juste se glisser sous ses draps, se coucher contre lui et dormir avec la sérénité qu’elle ne trouvait plus ailleurs que dans ses bras. C’était tellement paradoxal au vu des conflits qui de jour les opposait régulièrement, mais la nuit, elle laissait tout ça derrière elle, apprenant à savourer ce qu’ils avaient sur l’instant. Elle n’avait que trop conscience du caractère éphémère de ces moments. Inutile de les gâcher avec de vaines querelles.
Prenant le chemin que ses pieds commençaient à connaître par cœur, elle se dirigea sans se presser vers les docks. Il était tard – si tard qu’il en était presque tôt – et comme d’habitude, les rues étaient sombres et silencieuses, nimbées de pâles rayons lunaires, ne laissant rien deviner de ce qui faisait sortir cette ville de l’ordinaire, si ce n’était encore ça et là les traces que le tremblement de terre avait laissé derrière lui. Frissonnant à cause de la fraîcheur nocturne, Emma pressa le pas, mais fut bientôt surprise par une silhouette surgie de nulle-part qui manqua la faire sursauter. Fronçant les sourcils, elle se demanda qui d’autre pouvait bien errer dans les rues de Storybrooke au beau milieu de la nuit et constata avec surprise qu’il s’agissait d’un jeune garçon, un peu plus âgé qu’Henry mais sûrement pas de beaucoup, encore que c’était difficile à dire dans la pénombre. Que faisait-il encore debout à cette heure, qui plus est, seul dans une rue déserte ? Elle s’approcha aussitôt de lui, surprise de ne pas reconnaître ses traits – il n’y avait pas tellement d’enfants à Storybrooke, et elle ne se souvenait pas l’avoir déjà vu. Son visage était pourtant familier, mais d’une autre façon, qu’elle n’aurait pu expliquer. Le plus étrange, c’était qu’il ne semblait pas perdu, au contraire, il avait l’air de parfaitement savoir ce qu’il faisait. Mais l’instinct maternel d’Emma s’éveilla en songeant à Henry dans la même situation, et lorsqu’elle fut assez proche de lui, elle l’interpella :
« Hey, tu devrais rentrer chez toi, gamin. Ce n’est pas vraiment prudent de rester là à cette heure-ci… »
Sujet: Re: ∞ Everybody knows you're lost in the night time, honey [PV Peter] Mer 6 Nov - 23:56
Ayant souvent entendu parler de cette mystérieuse ville qui était apparue dans le monde réel suite à la malédiction de la méchante reine, et qui portait le nom étrange de « Story book », Peter avait fini par se rendre là-bas, plus par curiosité que par réelle envie de jouer les touristes. Il était arrivé la veille au soir et dans la même journée, il avait rencontré cette fille, Jesse. Un brin garçon manqué mais qui ne manquait pas d’un certain charme en plus d’avoir un fort caractère. Mais ce soir-là, il avait décidé de visiter la ville en mode nuit. Et puis, de toute façon, il n’avait aucune envie de dormir. Il était libre de faire ce qu’il voulait, où il voulait et quand il voulait. C’est d’ailleurs pour ça qu’il se baladait dans les rues sombres. La nuit était fraîche mais heureusement, il avait son manteau, qu’il avait soigneusement piqué à quelqu’un. Ainsi que le reste de ses nouveaux vêtements pour passer inaperçu. Il portait une veste en cuir, un t-shirt noir, un jeans foncé et une belle paire de basket. Il se sentait d’ailleurs très à l’aise dans ses nouveaux habits. Cela le changeait de ses vieux vêtements. Cependant, il n’avait pas prévu qu’un habitant de cette ville ait aussi l’envie de se balader en plein milieu de la nuit.
Emma : « Hey, tu devrais rentrer chez toi, gamin. Ce n’est pas vraiment prudent de rester là à cette heure-ci… »
Il fut surpris par la jeune femme, blonde, une veste en cuir rouge, un jean délavé et une paire de bottes. Qu’est-ce qu’il s’en fichait de savoir que c’était ou non imprudent de rester à une heure pareille ! Il n’avait de compte à rendre à personne. Et surtout pas à des adultes ! D’un air un peu hautain, il fit face à l’adulte devant lui. Il allait s’amuser un petit peu. Cela faisait si longtemps qu’il ne s’était pas amusé avec un adulte et là, une femme en plus !
- Et en quoi cela n’est-il pas prudent de se balader tranquillement en ville ?
Spoiler:
Désolée si c'est court !
Emma Swan
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Sujet: Re: ∞ Everybody knows you're lost in the night time, honey [PV Peter] Lun 11 Nov - 16:02
Everybody knows you're lost in the night time, honey Feat. Peter Pan
Elle savait que cela ne la regardait pas, qu’elle aurait dû simplement passer son chemin avec un haussement d’épaules désabusé, comme l’aurait fait certainement n’importe qui d’autre à sa place, mais elle n’avait tout simplement pas pu s’en empêcher. Peut-être que son rôle de shérif, de Sauveuse et plus encore, de mère, avait fini par lui coller à la peau. Ou peut-être était-ce autre chose encore, un rôle qu’elle avait plus de mal à porter, parce que plus douloureux, plus étouffant. Celui de l’orpheline qu’elle avait été, qu’elle restait encore envers et contre tout. D’une gamine qui avait fugué plus d’une fois, de jour comme de nuit, et qui s’était fréquemment retrouvée seule dans des rues désertes tard le soir, sans personne pour la chercher. Et à bien y regarder, alors qu’il s’approchait d’elle, il n’était finalement pas beaucoup plus jeune qu’elle l’avait été alors. Et puis, elle connaissait la jeunesse d’aujourd’hui, elle ne se faisait pas vraiment d’illusions sur le sujet. Il y avait mille et une raisons pour lesquelles il pouvait être là-dehors à cette heure-ci et si aucune n’était vraiment recommandable, elle n’était pas tellement en position de lui tirer les bretelles. Mais elle aurait aimé qu’on le fasse pour elle. Que quelqu’un, même un parfait inconnu, même le temps de quelques secondes, se soucie d’elle. Lui montre la bonne voie. Peut-être cherchait-elle à être cette personne.
Il se planta face à elle avec quelque chose de moqueur dans le regard et Emma comprit immédiatement que contrairement à elle, il ne cherchait pas à être mis sur la bonne voie. Il ne voulait pas de son aide, et la jaugeait d’une façon qui le lui faisait bien comprendre. Mais il était probable qu’elle aurait réagit de la même manière. Lorsqu’on est abandonné de tous, on apprend à ne compter que sur soi-même. Mais c’était tirer du plan sur la comète en ce qui le concernait ; elle ne savait rien de lui.
« Et en quoi cela n’est-il pas prudent de se balader tranquillement en ville ? »
Il la défiait presque du regard, mais Emma ne se laissa pas démonter par son aplomb. Une petite ville comme Storybrooke au cœur du Maine aurait en effet parue être tranquille et sans danger ; le genre d’endroit où l’on peut laisser sa voiture sur un vieux parking abandonné sans la verrouiller, ou dormir sur ses deux oreilles tout en ayant un double des clés de la maison caché sous le paillasson. Le genre d’endroit où il ne se passait jamais rien et où le club de lecture faisait la une du journal. Mais Storybrooke n’était pas ce qu’elle paraissait, et s’il vivait ici, il le savait aussi bien qu’elle. A moins qu’il ne fut un étranger ? Neal les avait retrouvés sans difficultés après tout, mais il était lui-même originaire de la Forêt Enchanté et il connaissait l’existence de cet endroit. Mais est-ce que cela signifiait que n’importe qui pouvait venir ? Impossible à dire et très franchement, elle s’y perdait dans toutes ces histoires. Elle regarda rapidement autour d’elle avant de répondre, prenant garde à ne pas élever la voix pour ne pas alerter le voisinage :
« On ne sait jamais ce qui peut arriver dans un endroit pareil… Et tu as sûrement une famille qui risque de se demander où tu es passé si tu ne rentres pas rapidement. »
Après tout, ce n’était pas parce qu’il traînait dans les rues au beau milieu de la nuit comme elle qu’il était forcément dépourvu de toutes attaches comme elle l’avait été ; elle ne faisait que transposer son histoire personnelle sur lui parce qu’il lui rappelait un peu trop l’adolescente qu’elle avait été. Il devait bien avoir une maison quelque part… non ?
« A moins, bien sûr, qu'il n'y ait personne pour s'occuper de ton sort », ajouta-t-elle sur une voix adoucie.
Ce n'était définitivement pas la shérif, la Sauveuse ou la mère en elle qui s'exprimait. C'était l’orpheline.